Le waterphone, un appel surnaturel
L’invention de Richard Waters, avec ses sonorités étonnantes, a apporté une couche de mystère à «Matrix» ou à «Star Trek», et a ouvert le dialogue avec les cétacés.

Le waterphone et son archet de violoncelle ou de contrebasse.
DR
Que les amateurs de plongée en eaux salées ou douces se détrompent immédiatement: l’heure des appels et des envois de textos en condition subaquatique n’a pas encore sonné. Alors oui, de par son nom, le waterphone nous tend une embuscade pernicieuse en faisant croire à une avancée technologique cruciale pour l’humanité. Au lieu de quoi il nous renvoie tout simplement au patronyme de son inventeur, le peintre et sculpteur Richard Waters (1935-2013). La conception de l’Américain est d’une simplicité désarmante.
Le rendu du waterphone, parlons-en. Il renvoie tout droit vers des atmosphères mystérieuses, suscitant un sentiment modéré d’inquiétude, voire d’anxiété. C’est ce qui a très probablement convaincu les réalisateurs de la trilogie «Matrix», de «Star Trek», de «L’Inspecteur Harry» et d’autres films encore à l’intégrer dans leurs B.O. D’autres, comme l’artiste conceptuel Jim Nollman, l’ont utilisé pour communiquer avec les cétacés, lesquels, on le sait, ne lisent pas les textos.
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