Les magasins low-cost Toujust ferment en France, certains Bricoramas pourraient suivre


La chaîne de supermarchés Toujust a fermé ses cinq magasins en France suite à la liquidation de sa société mère. Les magasins discount ont été lancés il y a moins d’un an.

La décision a été rendue mercredi 22 novembre par le mandataire judiciaire, jugeant insuffisante l’offre de deux fournisseurs intéressés par une reprise.

Toujust a promis des prix réduits rendus possibles par un contrat direct avec les fournisseurs. Au début de l’année, le supermarché prévoyait d’ouvrir 70 magasins en France d’ici mars 2024 et une vingtaine en Suisse.

Mais neuf mois après avoir ouvert son premier magasin début mars à Alès (Gard), et quatre autres magasins plus tard à Lempdes (Puy-de-Dôme), Proville (Nord), Rivery (Somme) et Monéteau (Yonne), le Le discounter s’est retrouvé incapable de payer ses fournisseurs.

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Fonds insuffisants

Des candidats potentiels à une reprise s’étaient manifestés à la suite de la liquidation judiciaire de Tazita Holding, société mère de la marque Toujust, le 8 novembre, par le tribunal de commerce de Créteil (Val-de-Marne).

Mais hier les offres présentées ont été jugées financièrement insuffisantes et la décision a été prise de fermer les cinq points de vente.

Toujust employait au total 41 personnes. Reste à savoir qui reprendra les lieux, en plus d’une vingtaine d’emplacements sécurisés.

Bricorama à suivre ?

Cinq magasins Bricorama devraient également fermer leurs portes au printemps prochain. La chaîne mène un plan social en raison de difficultés économiques.

“Malgré les actions de redynamisation et les efforts menés par les équipes ces dernières années, le constat est qu’elles n’offrent pas les conditions nécessaires pour assurer leur pérennité”, a déclaré à Actu France Les Mosquetaires, le groupe propriétaire de la chaîne.

Les magasins concernés sont ceux de Meaux (Seine-et-Marne), Colombes (Hauts-de-Seine), Saint-Germain-lès-Arpajon (Essonne) et Bessoncourt (Belfort) et Guilherand-Granges (Ardèche).

Les salariés de ces magasins spécialisés dans le bricolage, la décoration et le jardinage protestent contre “les conditions de leur licenciement” et ne sont pas parvenus à un accord avec la direction sur les termes d’un plan social.

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Des négociations au point mort

Au total, “87 emplois sont en jeu”, a déclaré à Actu France Roland Brunelle, délégué syndical.

“Le groupe Les Mousquetaires, qui contrôle 170 magasins depuis 2018, a pris sa décision mais les négociations sont au point mort sur les modalités du départ”, a-t-il précisé.

Les syndicats demandent les mêmes conditions de départ qu’en 2020 lorsque le groupe avait décidé de fermer 13 magasins en France. Mais avec des propositions de « deux mois de salaire au lieu des huit prévus », les travailleurs menacent de faire grève dans les prochains jours.

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