Il est également suggéré que certains passagers puissent voyager sans transmettre toutes leurs données biométriques afin de réduire les files d’attente lors du lancement du système EES.
La date de lancement du nouveau système de contrôle numérique des frontières de l’UE serait à nouveau retardée – cette fois d’environ un mois – afin de laisser plus de temps aux centres de voyage pour installer le logiciel requis.
Le système d’entrée/sortie (EES), qui numérisera les passages aux frontières de l’UE et remplacera l’apposition manuelle des tampons sur les passeports, exigera également que les visiteurs non européens entrant dans le bloc pour la première fois après son lancement répondent à une série de questions sur leur visite.
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Ils devront également fournir des données biométriques, notamment leurs empreintes digitales et une photo de leur visage.
Les ressortissants de pays tiers résidant en France et ailleurs dans l’UE seront exemptés des exigences de l’EES, même si l’on craint qu’ils ne soient pris dans les files d’attente.
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Plusieurs obstacles ont retardé le lancement du système, dont le lancement était initialement prévu en 2021, jusqu’à cet automne.
Il y avait de fortes indications que le système serait lancé le 6 octobre.
Toutefois, cette date a été repoussée au 10 novembre, avec une option de « dernier recours » de lancement le 17 novembre, si certains points d’entrée aux frontières ne sont toujours pas prêts à la première date, rapporte le média britannique The Independent.
Jusqu’à présent, l’UE n’a fait aucun commentaire officiel sur une nouvelle date de lancement.
Le système sera-t-il « dilué » au départ ?
Certains craignent que l’introduction du système entraîne de longues files d’attente, notamment aux points d’entrée très fréquentés tels que les grands aéroports ainsi que le terminal Eurostar de St Pancras et les traversées en ferry entre le Royaume-Uni et la France, où les contrôles aux frontières sont effectués sur le sol britannique.
Ces deux derniers prévoient que les gardes-frontières français prendront des données biométriques avant que les passagers ne montent à bord des services.
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La collecte d’informations biométriques devrait considérablement allonger le temps nécessaire aux voyageurs pour passer la frontière. Dans certains cas, ce temps pourrait atteindre sept minutes, contre environ 90 secondes actuellement.
L’UE envisage également de mettre en place une « soupape de sécurité » pour réduire les temps d’attente et, aux points d’entrée très fréquentés, de ne pas demander à tous les passagers entrant dans le bloc de fournir des données biométriques, afin de maintenir les files d’attente à un niveau raisonnable, rapporte The Independent.
Il s’agirait probablement d’une mesure temporaire jusqu’au lancement du système d’exemption de visa Etias, qui devrait entrer en vigueur environ six mois après l’EES, et qui est étroitement liée aux changements apportés à la sécurité des frontières numériques.
Les demandes d’exemption de visa via Etias exigeraient probablement que les titulaires répondent à bon nombre des mêmes questions que celles auxquelles ils devront répondre dans le cadre de l’EES, ce qui signifie qu’une fois les deux systèmes en vigueur, les passagers aux points d’entrée Schengen pourraient uniquement être tenus de scanner leurs données biométriques, car ils auront déjà répondu à des questions sur leur voyage.
De plus, cette obligation n’est requise que lors du premier passage de la frontière par une personne (notez toutefois qu’elle sera réinitialisée tous les trois ans en raison des règles de protection des données).
Cela n’a pas encore été confirmé par l’UE.
La France envisage de lancer une application pour smartphone pour faciliter cette démarche, mais il est peu probable qu’elle soit en mesure de collecter les données biométriques des voyageurs.
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