Les membres des forces de sécurité en France doivent être autorisés à pénétrer dans les lieux publics avec leurs armes de poing lorsqu’ils ne sont pas en service.
Le ministère de l’Intérieur a préparé un décret qui sera publié au Journal officiel – la publication du gouvernement français qui répertorie toutes les nouvelles lois et décrets nationaux.
La semaine dernière, le décret a été examiné par la plus haute juridiction administrative de France, le Conseil d’Etat. Il ne limitera pas le port d’armes à certains types d’espaces publics mais sera ouvert à tous, a déclaré le ministère de l’Intérieur à la radio RMC.
Actuellement, les policiers et gendarmes en repos peuvent se voir refuser l’accès aux lieux recevant du public s’ils viennent armés.
Toutefois après la publication de ce décret, un tel refus ne sera plus possible.
Au lieu de cela, les policiers pourraient porter leur arme de poing dans n’importe quel lieu public lorsqu’ils ne sont pas en service, mais seraient obligés de porter leur carte professionnelle et un brassard de police, selon le ministère de l’Intérieur.
Soutien à la règle
Ce projet a été salué par les syndicats de police, qui le réclamaient depuis les attentats terroristes de Paris en 2015.
David Le Bars, secrétaire général du syndicat des commissaires de la police nationale, a déclaré sur RMC : « Dans tous les événements publics, qu’il s’agisse de concerts, de spectacles, de matchs de rugby, les policiers doivent pouvoir entrer avec leurs armes. Ce que je veux, c’est avoir une police armée autour de soi et pouvoir être défendu.
Jusqu’à présent, il incombait à l’organisateur de l’événement d’autoriser la présence de policiers armés lors d’événements publics, mais M. Le Bars a déclaré que ce nouveau décret apporterait une garantie supplémentaire.
“Dans ce climat d’anxiété accrue, le public préférerait savoir si quelque chose devait arriver, que la police soit partout”, a-t-il ajouté.
Sujet controversé
Les députés et les sénateurs sont parvenus à un accord pour la première fois en 2021 et depuis lors, il y a eu une opposition.
A l’époque, huit organisations culturelles avaient signé une déclaration exprimant leur inquiétude, affirmant que, pour elles, la présence d’armes dans les théâtres ou les salles de spectacles constituait « un danger grave ».
Les inquiétudes incluent des membres du public paniqués s’ils voyaient un homme armé en civil dans un lieu public, ainsi que l’affirmation selon laquelle les organisateurs d’événements n’ont pas les compétences nécessaires pour vérifier l’identité des policiers.
D’autres préoccupations concernaient les policiers eux-mêmes, arguant qu’ils subiraient trop de pression s’ils devaient être armés et en alerte 24 heures sur 24, même lorsqu’ils ne sont pas en service.
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