Les promesses de réforme fiscale de Lucie Castets, le potentiel du prochain Premier ministre français


Lucie Castets, députée de gauche, propose une réforme fiscale de grande ampleur pour le pays

Le candidat, soutenu par l’alliance de gauche, veut se concentrer sur une réforme fiscale, mais aussi mettre en œuvre une série de politiques sociales

La candidate de gauche au poste de Premier ministre Lucie Castets a promis « une grande réforme fiscale » si elle devient Premier ministre.

La candidate a annoncé qu’elle soutenait les réformes fiscales incluses dans le manifeste du Nouveau Front Populaire (NFP), l’alliance de partis de gauche qui l’a soutenue comme candidate la semaine dernière.

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Parmi ces changements – qui incluent davantage de tranches d’imposition pour les personnes les plus riches, avec une augmentation du nombre de tranches d’imposition de cinq à 14, et un retour à l’ancien impôt sur la fortune (ISF) – figurent des propositions pour que les citoyens français vivant à l’étranger paient plus d’impôts à la France.

« Nous avons également besoin que les expatriés fiscaux paient leurs impôts au fisc français, de la même manière que les expatriés américains paient leurs impôts au fisc américain », a déclaré Mme Castets dans une interview au média français. La Tribune (article derrière un paywall).

Actuellement, les Français de l’étranger (comme les autres non-résidents), n’ont de déclarations à faire en France que s’ils disposent de certains revenus de source française, notamment issus de la location de biens immobiliers.

Actuellement, de nombreux citoyens américains à l’étranger doivent toutefois déposer une déclaration annuelle de revenus aux États-Unis, même s’ils perçoivent la totalité de leurs revenus hors de France.

À l’exception de certains petits revenus, les Américains sont tenus de déclarer leurs revenus mondiaux aux États-Unis ainsi que dans le pays où ils résident.

Cela signifie plus de tâches administratives pour les personnes concernées, même si elles ne sont pas nécessairement imposées à nouveau, car des conventions de double imposition existent entre les États-Unis et de nombreux pays (dont la France), précisant quel pays a le droit d’imposer quels revenus et, généralement, prévoyant une compensation de l’impôt d’un pays par rapport à l’autre dans le cas où il est imposable par les deux.

L’impôt américain actuel sur les revenus non américains s’applique également principalement aux personnes à revenus élevés, car il existe plusieurs déductions, notamment, pour les revenus de 2023, une limite d’exonération fiscale allant jusqu’à 120 000 $ de revenus étrangers provenant du travail.

Pour Mademoiselle Castets, un retour de l’impôt sur la fortune en France (impôt sur la fortuneou ISF) à son état antérieur, avant qu’il ne soit transformé par l’actuel président Emmanuel Macron en un impôt sur la fortune immobilière, est également dans les cartons.

Cela signifierait que toutes les formes de richesse (bateaux, voitures, œuvres d’art, argent sur des comptes bancaires, actions…) seraient à nouveau soumises à cet impôt plutôt que seulement l’immobilier et les investissements connexes tels que les actions dans des sociétés créées pour détenir des biens.

En savoir plus : EXPLICATION : L’impôt sur la fortune immobilière en France 2024

Un gouvernement de gauche « récolterait 150 milliards d’euros » grâce aux impôts

Mademoiselle Castets n’a pas caché que des impôts seraient augmentés pour financer le manifeste du NFP.

Cela impliquerait de lever 150 milliards d’euros d’ici la fin de 2027, grâce à l’augmentation des impôts et des charges sociales sur les particuliers et les entreprises à revenus élevés.

Mme Castets a fait écho aux arguments du NFP et a déclaré que « pour une grande partie des ménages, cela (les changements proposés) signifiera une réduction d’impôt », mais elle n’a pas fourni de seuil de revenu exact à partir duquel les impôts commenceraient à diminuer par rapport aux niveaux actuels (ni quand ils augmenteraient).

Elle a déclaré que l’argent serait utilisé pour revitaliser l’économie française et qu’elle tenterait d’éviter les limites strictes imposées par l’UE sur la dette publique, espérant entamer un dialogue avec Bruxelles pour rendre ces limites plus flexibles.

Une source de revenus supplémentaire proviendrait d’une refonte de certains programmes et subventions qui soutiennent les entreprises, qu’elle a décrits comme « surdimensionnés ».

Lire la suite : Quelles sont les idées clés du nouveau Front populaire, parti vainqueur des élections françaises ?

Compromis avec qui que ce soit, sauf l’extrême droite

En dehors des politiques budgétaires, la haute fonctionnaire a déclaré qu’elle souhaitait se concentrer rapidement sur la mise en œuvre de nombreuses politiques sociales des OBNL.

Elle veut utiliser « toute son énergie (pour)… mettre plus d’infirmières dans les hôpitaux, plus d’enseignants dans les salles de classe, pour permettre aux gens d’obtenir des jugements rapidement », a-t-elle déclaré.

Elle a également fait référence à la situation politique dans le Assemblée nationalequi semble actuellement impossible à assurer à l’une quelconque des principales factions une majorité absolue (289 sièges sur les 577 possibles) sans un sérieux compromis des groupes politiques.

Mme Castets a déclaré qu’elle «ferait des compromis» avec d’autres partis pour faire passer des réformes en tant que Premier ministre, mais que cela «exclurait le RN» avec lequel elle ne travaillerait en aucun cas.

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