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Les questions qui se posent après le feu d’artifice qui a causé la mort de deux personnes

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Deux personnes d’une même famille ont perdu la vie jeudi soir à Cholet, dans le Maine-et-Loire, alors qu’ils assistaient aux festivités du 14-Juillet qui ont viré au cauchemar. 20 Minutes fait le point sur ce drame après qu’une enquête pour homicide involontaire a été ouverte ce vendredi.

Quel est le bilan humain ?

Il était près de 23h10 quand un garçon de 7 ans et sa sœur de 24 ans, venus assister au feu d’artifice en famille, ont trouvé la mort jeudi soir à Cholet, près d’un terrain de foot de la ville. A ce moment-là, dans des circonstances encore floues, plusieurs projectiles ont frappé les spectateurs qui se trouvaient à quelques dizaines de mètres du pas de tir.

Cet incident a fait plusieurs autres blessés dont un proche de la famille grièvement brûlé, âgé d’une trentaine d’années, mais dont les jours ne sont plus en danger. Six autres spectateurs, dont les parents des deux victimes, ont été plus légèrement touchés. Pour les nombreux témoins, choqués, une cellule d’urgence médico-psychologique a été ouverte vendredi après-midi par la mairie.

Que s’est-il passé ?

Une enquête a été ouverte pour homicide et blessure involontaires. Confiée à la sûreté départementale du Maine-et-Loire et au commissariat de Cholet, elle a mis en évidence qu’un « incident de tir » était à l’origine du drame. En clair, un problème technique du dispositif de pyrotechnie s’est produit, occasionnant une « fusée qui serait partie à l’horizontale » avant d’exploser, selon le maire de Cholet, Gilles Bourdouleix, interrogé par Ouest-France. « Un des blocs de tirs, défaillant, a connu une explosion entraînant un départ d’artifices vers une partie du public », explique de son côté Le Courrier de l’Ouest.

Plusieurs témoins rapportent en tout cas au quotidien avoir trouvé que les tirs étaient dès le début trop bas et trop proches. D’autres personnes, parmi les dizaines ou centaines qui se trouvaient sur les lieux, racontent avoir ensuite senti de la chaleur, le souffle d’une explosion, voire reçu des éclats, avant qu’un mouvement de foule ne se produise. D’impressionnantes vidéos amateurs montrent que l’incident a aussi immédiatement produit plusieurs départs de feu sur l’étendue d’herbe sèche où se trouvait le public. Sans que le spectacle, qui a duré une quinzaine de minutes, ne soit interrompu.

Y a-t-il eu des défaillances en matière de sécurité ?

Les investigations portent sur trois volets : technique, réglementaire et sécuritaire. Les victimes se trouvaient-elles dans une zone autorisée ? Etaient-elles trop proches des engins ? Ce que l’on sait, c’est qu’elles se trouvaient au parc de Moine, soit à 30 ou 50 mètres du pas de tir juste derrière les grillages autour du stade, à l’opposé de la majorité des spectateurs, positionnés bien plus loin. « Le public n’était pas nécessairement autorisé à être dans cette zone, il n’était pas prévu par les artificiers que du public puisse se trouver là au moment où le tir est parti », a indiqué ce vendredi matin le procureur de la République, Eric Bouillard.

Une hypothèse que ne soutient pas le maire de Cholet qui a indiqué que le spectacle était tiré « depuis des années » par le même artificier (l’entreprise bretonne HTP, qui met en scène plus de 350 feux par an selon son site Internet), sans qu’aucun incident ne se soit jamais produit. « Personne n’a remis en cause les conditions de sécurité sur le moment », a estimé Gilles Bourdouleix auprès de franceinfo. Les auditions de six des artificiers et des organisateurs, la société Cholet Evenements, ont eu lieu dès ce vendredi matin pour tenter de comprendre les responsabilités de chacun.

Si aucune garde à vue n’a encore eu lieu, les réactions se multiplient. La mairie de Trélazé, commune du Maine-et-Loire située à une soixantaine de kilomètres de Cholet, a pris la décision d’annuler le feu d’artifice de ce vendredi soir, « en solidarité aux familles touchées par le drame ».





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