Une signalétique rose distinctive avec des indications multilingues guide désormais les visiteurs vers les sites olympiques, dans un contexte de publicité accrue et de résistance du public à son égard
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Les lignes de métro qui desserviront les sites olympiques et paralympiques ont commencé à ériger une signalisation rose distinctive pour aider les visiteurs à trouver leur destination.
Contrastant avec le vert habituel de la RATP, la signalétique comporte des pictogrammes représentant le site accueillant l’événement et son nom.
Les panneaux jalonneront le parcours depuis les quais jusqu’aux sorties de la gare et ont été traduits en anglais et en espagnol.
D’ici juillet, toutes les stations olympiques d’Île-de-France seront équipées de quelque 3 500 panneaux. L’installation coûtera 10 millions d’euros, dont les deux tiers seront financés par Ile-de-France Mobilités (IDFM).
Les panneaux du métro ne sont pas le seul rappel flagrant de l’approche des Jeux olympiques dans la ville.
Surcharge publicitaire
À l’approche de cet événement sportif grandiose, les façades des sites seront recouvertes de publicités commerciales.
Les partenaires officiels pourront annoncer dans un rayon de 500 m autour du Stade de France, de la Place de la Concorde et du Château de Versailles.
Le Parisien prévient : « Des logos glorifiant les sodas, les compagnies d’assurance ou les montres pourraient même fleurir sur des bâtiments classés ou inscrits aux monuments historiques s’ils accueillent des compétitions, tout cela grâce à des dérogations (légales) ».
Résistance à l’agression publicitaire, une organisation bien connue pour sa campagne d’autocollants « anti-pub » contre le courrier indésirable dans les boîtes aux lettres, a commencé à recouvrir de papier kraft les panneaux publicitaires des partenaires olympiques.
Jusqu’à présent, les publicités de Coca-Cola, Toyota, Carrefour, Air France et Danone ont été ciblées, avec des slogans griffonnés dessus dénonçant les Jeux comme étant « JOP (Jeux Olympiques de Paris) de la Pub.”
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Dans un communiqué, le groupe précise que les Parisiens reçoivent entre 1.200 et 2.200 annonces différentes par jour.
« La publicité est partout et nous est imposée », affirme-t-il.
« Il faut cesser d’utiliser les Jeux olympiques pour promouvoir des sponsors dont les activités causent des dommages environnementaux, sociaux et sanitaires. »
Grande déconnexion
Quelque 120 écrans publicitaires numériques du métro de Lyon ont été éteints en avril afin de réduire la publicité dans l’espace public et d’économiser de l’énergie.
Les écrans seront progressivement démantelés après que l’autorité municipale écologiste de la ville a refusé de prolonger le contrat d’exploitation.
Cette mesure fait suite à une initiative nationale visant à réduire la pollution causée par les écrans publicitaires numériques. L’année dernière, une nouvelle loi interdisait leur utilisation entre 1h et 6h du matin, tout comme les lumières dans les vitrines des magasins.
Les maires peuvent faire respecter la loi en envoyant des lettres d’avertissement aux contrevenants et, si rien n’est fait, en leur infligeant des amendes de 200 € par jour et par moustiquaire ou fenêtre.
Cependant, les militants affirment que si l’État a imposé la loi, il a également autorisé l’installation d’écrans publicitaires dans les salles d’attente des agences pour l’emploi, des bureaux de poste et même des hôpitaux.
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