Les syndicats de l’enseignement français annoncent des grèves en septembre pour protester contre les nouvelles évaluations


Les syndicats estiment que les nouvelles évaluations sont trop stressantes et sont en colère contre les classes surpeuplées

Il s’agira de la première grève principale de l’année scolaire 2024/2025, et d’autres suivront probablement.

Plusieurs des principaux syndicats d’enseignants en France ont appelé leurs membres à faire grève en septembre, ainsi qu’à perturber le processus de nouvelles évaluations pour les plus jeunes enfants.

Le syndicat enseignant FSU-SNUipp, aux côtés des sections éducation CGT et SUD, a appelé à la grève – prévue pour mardi 10 septembre – lors d’une conférence de presse ce matin (26 août).

Les syndicats appellent les enseignants des écoles maternelles et élémentaires à se mettre en grève. On ignore si les enseignants des collèges se joindront également à cette action.

Les enseignants des élèves plus jeunes doivent faire connaître leur intention de faire grève avant le jour de l’action afin que les parents soient informés des fermetures.

Dans ce cas, les parents sauront d’ici le 9 septembre (le lundi précédent) si les écoles seront partiellement ou totalement fermées.

Les écoles maternelles et primaires doivent également respecter des exigences de service minimum, ce qui signifie que tous les enseignants ne peuvent pas faire grève.

Colère face aux nouvelles évaluations

Les syndicats protestent contre l’introduction d’évaluations standardisées pour les élèves plus jeunes dans des domaines d’apprentissage clés.

Ils demandent aux enseignants de ne pas distribuer ces évaluations, qu’ils considèrent comme limitant la capacité d’apprentissage des jeunes enfants et source de stress excessif pour les enseignants, les élèves et les parents.

Ces évaluations sont introduites dans le cadre de changements profonds mis en œuvre par Gabriel Attal – actuel Premier ministre par intérim – lorsqu’il était ministre de l’Éducation.

Les syndicats sont également en colère contre les mauvaises conditions de travail, la FSU-SNUipp soulignant les effectifs élevés des classes en France – plus importants que la moyenne européenne, avec 26,7 élèves par classe dans les écoles primaires – et les faibles salaires des enseignants.

Il s’agira des premières grèves de l’année scolaire 2024/2025, et d’une continuation de l’action qui a impacté le secteur au début de 2024.

D’autres frappes n’ont pas été confirmées, mais elles sont susceptibles de se produire.

La CGT, qui soutient la grève des enseignants, prévoit plus largement une mobilisation de masse fin septembre ou début octobre, qui pourrait voir des salariés de plusieurs secteurs leaders se mettre en grève.

Lire aussi : Le principal syndicat français annonce une mobilisation pour septembre et octobre

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