L’Inde a rétabli les services de visa électronique pour les ressortissants canadiens, a déclaré mercredi un responsable du ministère indien des Affaires étrangères, deux mois après que le Canada a allégué que la nation sud-asiatique était impliquée dans l’assassinat d’un séparatiste sikh au Canada.
Le visa électronique était de nouveau en vigueur mercredi, a déclaré un responsable à l’Associated Press sous couvert d’anonymat car il n’était pas autorisé à parler aux journalistes. Des sources ont également confirmé le passage à CBC News.
Cette décision pourrait apaiser les tensions entre les deux pays qui ont échangé des accusations et expulsé leurs diplomates, l’Inde introduisant une interdiction de visa pour les ressortissants canadiens.
Une dispute diplomatique a éclaté entre les deux pays après que le premier ministre Justin Trudeau a déclaré en septembre qu’il y avait des « allégations crédibles » d’implication indienne dans le meurtre de Hardeep Singh Nijjar à Surrey, en Colombie-Britannique.
Vidéo en vedetteLe gouvernement a allégué que le gouvernement indien et son agence de renseignement étaient impliqués dans le meurtre d’un citoyen, Hardeep Singh Nijjar, sur le sol canadien, mais certains pensent que cela n’était pas possible. Adrienne Arsenault de CBC se demande si elle est capable de ce dont elle est accusée et quelles sont les implications si c’est vrai.
Nijjar, un militant sikh et plombier de 45 ans, a été tué par des hommes armés masqués en juin à Surrey, près de Vancouver.
Pendant des années, l’Inde a affirmé que Nijjar, un citoyen canadien né en Inde, avait des liens avec le terrorisme, une allégation qu’il a niée. L’Inde a rejeté l’allégation canadienne selon laquelle elle était impliquée dans son assassinat, la qualifiant d’« absurde ».
Les inquiétudes de New Delhi concernant les groupes séparatistes sikhs au Canada ont longtemps tendu les relations entre les deux pays, malgré le maintien de liens solides en matière de défense et de commerce.
L’Inde avait déjà accusé le Canada d’héberger des séparatistes et des « terroristes ».
Cette allégation a mis la discorde au premier plan, le Canada ayant rappelé 41 de ses 62 diplomates en Inde après que New Delhi a averti qu’il retirerait leur immunité diplomatique – ce que les responsables canadiens ont qualifié de violation de la Convention de Genève.
Le mois dernier, l’Inde a assoupli l’interdiction et repris les services de visas d’entrée, d’affaires, médicaux et de conférence pour les ressortissants canadiens.
