Comment mobiliser les Occidentaux sur la durée face à la guerre en Ukraine, quand on a soi-même perdu de l’autorité diplomatique et du crédit politique ? C’est ce que Joe Biden veut pourtant faire, lors des prochains sommets du G7 et de l’Otan.
Le démocrate de 79 ans s’envole samedi pour l’Allemagne, qui accueille le G7. Il ira ensuite en Espagne, où l’alliance militaire occidentale se retrouve. Et Joe Biden sait très bien à quoi s’attendre : « Peu importe où je vais dans le monde, devinez quoi ? Ils me regardent, et je leur dis « L’Amérique est de retour ». » La question peut aussi se poser ainsi : combien de temps Joe Biden sera-t-il capable d’animer la riposte face à la Russie, sous forme de livraisons massives d’armes et de dures sanctions économiques ?
« A un certain moment, cela va devenir un jeu de patience : ce que les Russes peuvent supporter et ce que l’Europe est prête à supporter », a analysé Joe Biden. Mais aussi ce que les Etats-Unis sont prêts à endurer.
L’Ukraine occupe désormais bien moins de place dans les journaux télévisés américains que le risque d’une récession, l’inflation et le prix record de l’essence. Les Américains, consommateurs enthousiastes et grands automobilistes, le font payer à leur président par une cote de popularité anémique, autour de 40 %.