Macron affirme qu'une nouvelle loi protégera la France de son “problème d'immigration”


Le président français Emmanuel Macron a défendu une nouvelle loi sur l'immigration qui a divisé son parti et provoqué la démission de son ministre de la Santé, la qualifiant de “bouclier” nécessaire.

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La France, a-t-il déclaré, a « un problème d'immigration » et la loi est nécessaire pour réduire l'immigration clandestine mais aussi pour faciliter l'intégration des arrivées en situation régulière.

Bien que la France ait une longue tradition d’accueil des réfugiés et des immigrants, l’augmentation du nombre de demandeurs d’asile, la pénurie chronique de logements abordables et la crise du coût de la vie ont aggravé les tensions sociales et politiques dans le pays.

S'exprimant mercredi soir sur la chaîne nationale France 5, Macron a qualifié le nouveau projet de loi de “bouclier dont nous avions besoin”.

Cette loi a provoqué une révolte parmi les députés de son parti et poussé le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, à quitter le gouvernement.

Macron a ajouté que le gouvernement devait « respecter » la loi « et calmer les tensions ».

Après 18 mois de querelles sur l'une des réformes phares du second mandat de Macron, les deux chambres du Parlement ont soutenu mardi la législation controversée.

Le Rassemblement national (RN) d'extrême droite de Marine Le Pen a approuvé le projet de loi, ce que certains médias ont qualifié de “baiser de la mort”.

“Des problèmes dont ils se nourrissent”

Mais Macron a nié que la loi soit proche de l'idéologie du RN, affirmant que pour empêcher l'extrême droite d'être élue au gouvernement, “il faut traiter les problèmes dont elle se nourrit”.

Environ un quart des 251 députés du camp de Macron ont voté contre le projet de loi ou se sont abstenus et plusieurs ministres de gauche ont manifesté leur opposition.

Commentant la démission de Rousseau, Macron a déclaré qu'il “respecte” la décision.

Il a ajouté : “J'ai aussi beaucoup de respect pour les députés de la coalition gouvernementale qui ont voté en faveur de la loi même s'ils n'ont pas aimé tous ses aspects”.

Macron a déclaré que la loi réglementerait l'immigration sans sacrifier les « valeurs » françaises.

“Pas de révolte ministérielle”

Rousseau est remplacé à titre temporaire par la ministre adjointe Agnès Firmin Le Bodo, a déclaré plus tôt le porte-parole du gouvernement Olivier Véran, ajoutant qu'il n'y avait “pas de révolte ministérielle”.

La Première ministre Elisabeth Borne a fait preuve de courage, affirmant que l'adoption de la loi n'avait pas provoqué de “crise de la majorité”.

Macron a déclaré dans l'interview télévisée qu'il estimait que certaines dispositions de la loi étaient probablement inconstitutionnelles et c'est pourquoi il la soumettrait au Conseil constitutionnel.

Le texte du projet de loi a été durci sous la pression de la droite. Mais Borne a souligné qu'en fin de compte, le parti au pouvoir n'avait pas besoin du soutien du RN pour faire avancer son projet.

En battant Le Pen pour obtenir cinq ans de plus en 2022, Macron s’est engagé à freiner son ascension. Mais il a été accusé de se plier à l’extrême droite pour faire adopter son programme de réformes.

(avec les fils de presse)

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