Le président français Emmanuel Macron a annoncé un projet de refonte de l'organisation des principaux organismes de recherche scientifique du pays pour les rendre plus compétitifs à l'échelle mondiale.
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S'adressant à un groupe de chercheurs réunis jeudi à l'Elysée, le président Macron a déclaré vouloir stimuler une “véritable révolution” pour remédier à ce qu'il a qualifié de “fragmentation” qui affaiblit la position mondiale des chercheurs français.
“J'espère que nous pourrons réussir à transformer nos grands organismes nationaux de recherche en véritables agences de programmes, qui sont des stratèges de premier plan dans leur domaine”, a-t-il déclaré, présentant un plan pour les 18 prochains mois.
Les organisations énumérées par le président comprenaient :
- *Centre national de recherche scientifique sur le climat, la biodiversité et les sociétés durables (CNRS)
- *Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (Inserm)
- *Institut National de Recherche Agronomique pour l'agriculture, l'alimentation durable, la forêt et les ressources naturelles associées (INRAE)
- *Commissariat à l'énergie atomique pour les énergies décarbonées (CEA)
- *Institut National de Recherche en Sciences et Technologies du Numérique (Inria)
- *Centre National d'Etudes Spatiales (Cnes)
Questions de gouvernance
Dans le même temps, il a appelé à donner plus d'autonomie aux universités afin qu'elles puissent organiser et gérer la recherche au niveau local.
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Macron a appelé à avancer sans tabou sur les questions de gouvernance, de modèle économique et de financement incitatif.
Après avoir salué les résultats des efforts déployés depuis sa première élection en 2017 pour remettre la recherche française sur les rails après des décennies de sous-investissement, Macron a reconnu les « moments difficiles de ces dernières années ».
Il a évoqué à ce propos “l'étrange défaite” du vaccin anti-Covid, la France ayant découvert le principe de l'ARN messager mais n'ayant pas pu développer le remède.
La “fragmentation désordonnée” du système de recherche “nous prive de nous concentrer sur de grands défis communs, nous empêche d'être réactifs dans les situations d'urgence et réduit notre capacité à être attractifs au niveau mondial”, a-t-il conclu.
(avec l'AFP)