Elle a déclaré que ses trois priorités seraient d’améliorer la justice, d’offrir des opportunités aux jeunes et d’équilibrer les comptes.
L’ancienne candidate à la présidentielle Ségolène Royal a déclaré qu’elle était « disponible » pour occuper le poste de Premier ministre français, si le vide politique actuel persiste.
Mme Royal, candidate du Parti socialiste à l’élection présidentielle de 2007, a fait ces commentaires jeudi (29 août) dans une interview radiophonique accordée au média français LCI.
« Je ne suis pas candidate, il n’y a pas de candidature, mais oui, je suis disponible pour essayer de former un gouvernement d’union républicaine », a-t-elle déclaré.
La France se dirige vers une nouvelle impasse politique dans les prochains jours, le président Emmanuel Macron ayant confirmé qu’il ne nommerait pas le candidat de l’alliance de gauche NLe Front populaire (NFP) a été réélu Premier ministre, même si l’alliance a remporté le plus de sièges.
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Au cours de l’entretien, Mme Royal a déclaré que ses « trois priorités » en tant que Premier ministre seraient de se concentrer sur l’amélioration de la justice dans les secteurs social, économique et sécuritaire, de créer davantage d’opportunités pour les jeunes et de restaurer les finances publiques.rétablissement des comptes publics), un sujet qu’elle dit « les autres candidats n’ont pas abordé ».
Mme Royal est-elle une véritable option pour le poste de Premier ministre ?
Les commentaires de l’ancien candidat à la présidentielle pourraient en surprendre certains.
Elle s’est engagée en politique pendant de nombreuses années au sein du Parti socialiste français, où elle a été ministre de l’Écologie entre 2014 et 2017, occupant auparavant diverses fonctions.
La présidence d’Emmanuel Macron débuta plus tard cette année-là, et elle se vit confier le rôle d’ambassadrice de France pour les pôles Arctique et Antarctique, bien qu’elle ait ensuite été démise de ce poste.
Mme Royal a passé de nombreuses années loin des projecteurs politiques et peut être considérée comme une option expérimentée, qui a peu d’ambition politique et qui assumera ce rôle pendant une courte période jusqu’à ce qu’une solution plus durable puisse être trouvée.
Il est également probable qu’elle soit acceptée par un plus large éventail de députés que de nombreux autres candidats potentiels.
Bien qu’elle soit membre du Parti socialiste, Mme Royal a toujours appartenu à son aile la plus centrale et s’est davantage concentrée sur les questions sociales environnementales – principalement pour les enfants et les familles – que sur la politique économique.
Ses « trois priorités » semblent confirmer que cela reste son objectif principal.
Elle aurait de bonnes chances d’être acceptée comme candidate légitime par les députés de la coalition centriste de Macron, et n’est actuellement pas directement affiliée au Parti socialiste.
Cependant, durant son mandat d’ambassadrice pour les Polonais, elle a fréquemment critiqué le président Macron, notamment ses projets de réforme des retraites, et a été impliquée dans un scandale de dépenses.
Sa nomination pourrait également convaincre les Verts et le Parti socialiste de se détacher du NFP et de rejoindre une large coalition d’« union républicaine » allant du centre-gauche à la droite, que le président semble désireux de former, et à laquelle Mme Royal a fait allusion.
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Mme Royal a toutefois souligné qu’elle n’avait pas été en contact avec le président et qu’il n’était pas prévu qu’elle soit nommée.