Macron s’engage à inscrire le droit à l’avortement dans la Constitution française en 2024


Le président Emmanuel Macron a promis dimanche d’inscrire le droit des femmes à l’avortement dans la Constitution française d’ici l’année prochaine.

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Le président a déclaré sur les réseaux sociaux qu’un projet de loi rendant cela possible serait présenté à son cabinet d’ici la fin de cette année afin qu’« en 2024, la liberté des femmes d’avorter soit irréversible ».


L’avortement en France a été dépénalisé par une loi de 1975, mais rien dans la constitution ne garantirait le droit à l’avortement.

C’est le recul du droit à l’avortement aux États-Unis, après que la Cour suprême des États-Unis a annulé l’année dernière un arrêt vieux de 50 ans et supprimé les protections constitutionnelles des femmes en matière d’avortement, qui a propulsé la France sur la voie d’une garantie inconditionnelle de ces droits.

Macron, en rendant hommage à la féministe Gisèle Halimi en mars, a déclaré qu’il souhaitait modifier la constitution afin de « consacrer la liberté des femmes d’avorter, de garantir solennellement que rien ne puisse arrêter ou défaire ce qui sera irréversible ».

(DOSSIERS) Sur cette photo d’archive prise le 14 novembre 2003, un avocat français s’exprime lors d’une réunion à Paris. – L’avocate française Gisèle Halimi est décédée à l’âge de 93 ans, a-t-on annoncé le 28 juillet 2020. AFP – JACK GUEZ

Amender la Constitution est un processus laborieux, mais le gouvernement a trouvé un raccourci pour éviter un référendum sur la question. En présentant son propre projet de loi, plutôt qu’un projet émanant des législateurs, Macron peut convoquer un « congrès » spécial des deux chambres qui doit adopter l’amendement à la majorité des trois cinquièmes, ce qui semble réalisable. Ces congrès se réunissent au château de Versailles.

Le texte du projet de loi visant à réconcilier toutes les parties est en préparation depuis des mois. Le président a déclaré que la semaine prochaine, le dossier serait transmis au Conseil d’État, la plus haute instance administrative de France, une étape nécessaire. Il serait ensuite présenté au Cabinet d’ici la fin de l’année.

Le cabinet Macron a indiqué que l’article 34 de la Constitution serait amendé pour inclure que « la loi détermine les conditions dans lesquelles s’exerce la liberté des femmes de recourir à l’avortement, qui est garantie ».

Anticipant la fin du processus, la ministre à l’égalité des femmes et des hommes, Bérengère Couillard, a déclaré sur X que «c’est une victoire pour toutes les femmes et un symbole fort envoyé aux autres pays du monde où nos droits perdent du terrain».


(Avec les fils de presse)



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