méfiez-vous de ces 7 « arnaques » alimentaires de Noël en France


Saumon, pain d'épiceset le panettone font partie des aliments de Noël les plus populaires, mais ils se sont également révélés être au centre de certaines escroqueries trompeuses en France.

L'ONG Foodwatch – une association de consommateurs de l'alimentation – a publié son sixième avertissement annuel contre les grandes escroqueries alimentaires, qui surviennent à cette période de l'année alors que les gens font face à des coûts croissants et cherchent à acheter des articles de luxe sans payer le prix fort.

Le foie gras, le chapon (sorte de petit poulet traditionnellement consommé à Noël) et les bûches de chocolat font également partie des aliments souvent sujets à des arnaques ou à des étiquettes très trompeuses.

Dans son rapport annuel “Casserole d'Or”, l'ONG invite le public à voter pour ce qu'il estime être la pire arnaque de la liste restreinte. Les gens peuvent choisir ce qu'ils pensent être la pire arnaquepuis saisissez une adresse e-mail pour confirmer.

Le « gagnant » sera annoncé après la clôture du vote, le 20 décembre à 23h00.

En compétition pour le vote sont :

1. Rétrécissement du saumon

En tête de liste se trouve le saumon fumé de Labeyrie, sous le nom de Le Boisé dégustation d'Ecosse, victime de la « rétrécissement », selon l'ONG. C'est à ce moment-là que les fabricants réduisent la quantité de nourriture dans chaque paquet, mais maintiennent le prix le même (ou même l'augmentent).

Entre décembre 2022 et décembre 2023, la version six tranches de ce produit est passée de 220g à 210g chez Monoprix, précise Foodwatch. Cela équivaut à 4 % de saumon en moins, mais le prix a augmenté de 19 % par kilo sur la même période. Les fabricants n’ont pas clairement indiqué ce changement sur l’emballage.

Contacté par Le Parisien, Labeyrie explique que “la flambée des prix du saumon” explique cette pratique.

2. Pain d'épices…sans miel

Vient ensuite le “spécial foie gras” pain d'épices (gâteau/pain au pain d'épices) de la marque Brossard. Ce produit a d'abord été très critiqué pour sa forte proportion de sirop de glucose-fructose (premier élément de la liste des ingrédients), et pour son manque de miel traditionnel.

Le prix du produit était au même niveau que celui du pain d'épices classique de la marque « Touche de miel », même si ce dernier contient 8 % de miel.

Pour sa défense, Brossard a affirmé que « les distributeurs sont libres de fixer leurs propres prix ».

3. Terrine de Saint-Jacques… sans Saint-Jacques

Également dans le feu croisé, la terrine de coquilles Saint-Jacques à la bretonne de Guyader, qui ne contient pas de coquille Saint-Jacques. En fait, le premier ingrédient de sa liste est le merlu.

L'étiquette indique également que les « coquilles Saint-Jacques » sont en réalité un type de coquillages similaire mais différent – les palourdes et les coques – qui sont « des coquillages moins chers de la même famille achetés en gros ».

Guyader estime que sa pratique est honnête puisque « l'utilisation du poisson comme premier ingrédient d'une terrine de coquilles Saint-Jacques est autorisée ».

4. Cuisson du jus de citron

Une autre étiquette trompeuse attaquée ; le citron de cuisson Bjorg a été identifié comme contenant seulement 30 % de jus de citron et 70 % d’eau.

Le packaging met en avant l'origine « bio » et vend le produit à 8 € le litre (1,54 € la bouteille), malgré sa composition aqueuse.

5. Panettone à l'huile de palme

Les produits sucrés n’ont pas échappé au jugement ; Foodwatch a également émis une mise en garde concernant le panettone, la brioche festive italienne traditionnelle.

Le panettone de la Maison Ciro, vendu chez Auchan, est en fait fabriqué avec de l'huile de palme – un ingrédient beaucoup moins cher et très controversé – au lieu du vrai beurre et du « savoir-faire italien » que suggère l'emballage.

6. Chocolats « vides »

L'ONG a également mis en avant les paquets d'œufs en chocolat noir « Petits plaisirs » de 126 g de Ferrero Rocher, vides à 52 %, et pour l'essentiel simplement emballés. “Avec ce produit, Ferrero essaie vraiment de vous vendre beaucoup d'air chaud”, a déclaré Foodwatch.

Pour sa défense, Ferrero a indiqué que son emballage « contient un mélange d'air et d'azote pour garantir la conservation des pralines ».

La « fraude » au foie gras

L'ONG a également distingué le bloc de foie gras de canard au Sauternes “L'Emblématique” de Jean Larnaudie, qui n'a cependant pas été retenu pour le vote du public.

Malgré son titre “emblématique”, le foie gras contient une quantité considérable de nitrite de sodium (E250), même si “les nitrites disparaissent progressivement des rayons du foie gras”, a indiqué Foodwatch.

Il ajoute que ces additifs « peuvent contribuer à la formation de composés probablement cancérigènes et favoriser le développement du cancer colorectal (le deuxième cancer le plus mortel après le cancer du poumon) et du cancer de l’estomac ».

Comment puis-je éviter d’être séduit par ces produits et d’autres similaires ?

Dans son guide d'achat gratuitFoodwatch recommande aux acheteurs :

  • Lisez attentivement la liste des ingrédients

  • Ne vous précipitez pas pour acheter les produits sur les présentoirs installés pour les fêtes de fin d'année

  • Vérifiez le prix au kilo et comparez-le avec des produits similaires

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