Dans les coursives de Hayward Field à Eugene, où se sont ouverts, vendredi soir, les Championnats du monde d’athlétisme, Pierre-Jean Vazel s’appuie sur ses béquilles. La faute à une fracture du 5e métatarse survenue la veille de son départ pour l’Oregon. Mais l’entraîneur a le sourire, d’autant que son poulain, Quentin Bigot, n’a pas tremblé pour se qualifier pour la finale du marteau, en réalisant 77,95 m à son deuxième essai (la limite de qualification était de 77,50 m).
Le vice-champion du monde de Doha en 2019, tentera de monter une nouvelle fois sur le podium, samedi soir (début du concours à 21 heures françaises). « Je me sentais bien, même si les qualifications sont toujours plus compliquées pour moi que la finale, ce n’est jamais un moment de plaisir, souligne Quentin Bigot. Une finale, c’est du jeu, on donne tout ce qu’on a. Des qualifications, il y a toujours un peu de stress. J’ai juste fait mon travail. »
Avant d’aborder la finale, Quentin Bigot prévoyait de se reposer dans sa chambre de l’Université de l’Oregon, où tous les athlètes (sauf les Américains) sont logés, à quelques centaines seulement du stade. « Je vais récupérer, aller voir les kinés, prendre un café et débriefer avec Pierre-Jean (Vazel). Il faut occuper ces journées d’attente. » Celui qui a déjà lancé à deux reprises au-delà des 80 m, cet été, jouera le podium, même si le niveau est particulièrement dense. « Je suis en forme, mais rien n’est fait car nous sommes six pour trois médailles. Plusieurs ont fait 79 m en qualifications, ce n’est pas le moment où il faut être fort, mais ça montre qu’il y a du niveau. »