Nestlé supprime 16 000 emplois dans le monde dans le cadre de ses efforts visant à relancer ses performances financières.
Le géant suisse de l’alimentation, qui fabrique Nescafé, KitKats, des aliments pour animaux et de nombreuses autres marques grand public bien connues, a déclaré jeudi que les suppressions d’emplois auraient lieu au cours des deux prochaines années. L’entreprise a également indiqué qu’elle augmenterait ses réductions de coûts ciblées à 3 milliards de francs suisses (5,32 milliards de dollars canadiens) d’ici la fin de l’année prochaine, contre 2,5 milliards de francs suisses (4,43 milliards de dollars canadiens) prévus.
Nestlé Canada n’a pas répondu directement aux questions sur les conséquences de ces réductions pour ses opérations canadiennes.
“La réduction d’effectif annoncée s’appliquera aux marchés et aux fonctions à l’échelle mondiale au cours des deux prochaines années”, a déclaré Catherine O’Brien, vice-présidente principale de Nestlé Canada, dans un courriel.
“Cela affectera chaque marché de manière différente, et chaque marché préparera son propre plan. À ce stade, nous ne sommes pas en mesure de donner des chiffres précis.”
Nestlé a annoncé jeudi qu’elle supprimerait 12 000 postes de cols blancs dans plusieurs sites. Ces réductions devraient permettre d’économiser annuellement 1 milliard de francs suisses (1,77 milliard de dollars canadiens) d’ici la fin de l’année prochaine. L’entreprise supprimera 4 000 emplois dans le cadre des initiatives de productivité en cours dans sa chaîne de fabrication et d’approvisionnement.
“Le monde change et Nestlé doit changer plus vite”, a déclaré le PDG Philipp Navratil dans un communiqué.
Ce fut une année mouvementée pour l’entreprise basée à Vevey, en Suisse. Le mois dernier, Nestlé a licencié son PDG Laurent Freixe après une enquête sur une relation non révélée avec un subordonné.
Freixe n’était en poste que depuis un an. Il a été remplacé par Navratil, qui est un cadre de longue date de Nestlé.
Peu de temps après l’éviction de Freixe, le président Paul Bulcke a démissionné prématurément.
Nestlé est également confronté à une multitude de vents contraires externes, comme d’autres fabricants de produits alimentaires, notamment la hausse des coûts des matières premières et les droits de douane américains. La société a annoncé des hausses de prix au cours de l’été pour compenser la hausse des coûts du café et du cacao.
Le président américain Donald Trump a imposé des droits de douane de 50 % sur les produits brésiliens comme le café et le jus d’orange. L’administration Trump a imposé en juillet des droits de douane de 40 % sur les produits brésiliens, qui s’ajoutaient aux droits de douane de 10 % imposés précédemment.
Les habitudes en matière de café aux États-Unis sont presque exclusivement alimentées par les importations. Les données officielles du gouvernement américain montrent que le Brésil, premier producteur mondial de café, fournit environ 30 pour cent du marché américain, suivi de la Colombie avec environ 20 pour cent et du Vietnam avec environ 10 pour cent. Les négociations tarifaires sont en cours.
Le prix du cacao a grimpé jusqu’à atteindre des niveaux records l’année dernière après que les intempéries dans les régions où il est cultivé ont limité l’offre et frappé durement des entreprises comme Nestlé. Même si les prix du cacao ont commencé à baisser en 2025 à mesure que l’offre augmentait, le cacao est bien plus cher qu’il y a à peine deux ans.
Les actions de Nestlé ont augmenté de près de huit pour cent à la SIX Swiss Exchange. Les actions de la société, négociées de gré à gré aux États-Unis, ont bondi à peu près au même niveau jeudi à l’ouverture.