Nouveau gouvernement de droite français : principaux changements et réactions


Un seul des 19 nouveaux ministres – le ministre de la Justice – est considéré comme de gauche

L’ancien Premier ministre Gabriel Attal a mené les négociations avec le nouveau Premier ministre Michel Barnier au nom du président Macron

La composition du nouveau gouvernement français a finalement été annoncée après des semaines de négociations tendues – et est largement perçue comme virant vers la droite.

Dix des 39 postes ministériels sont occupés par les Républicains (droite) et un seul des 19 nouveaux ministres – le ministre de la Justice Didier Migaud – est considéré comme issu de la gauche.

Bruno Retailleau, membre clé du parti conservateur Les Républicains, fait partie des nouveaux élus. Il a été nommé ministre de l’Intérieur, un portefeuille qui inclut l’immigration.

Le poste de ministre des Finances a été confié à Antoine Armand, membre du parti Renaissance du président Macron. Le centriste Jean-Noël Barrot (Mouvement démocrate) a été nommé ministre des Affaires étrangères.

Découvrez la composition complète du nouveau gouvernement annoncée le 21 septembre ici :

16 jours de négociations

Les 16 jours tendus de négociations pour nommer le gouvernement ont vu le nouveau Premier ministre de droite, Michel Barnier, menacer de démissionner, selon une source de FranceInfo.

Le Premier ministre français Michel Barnier a annoncé la conclusion d’un accord pour former un nouveau gouvernement

M. Barnier, ancien négociateur de l’UE pour le Brexit, avait été chargé de créer un gouvernement qui unifierait le Parlement divisé – et s’était vu promettre une carte blanche pour nommer des ministres, mais cela n’aurait pas été le cas.

« Le président se mêle de tout, sans en avoir l’air ! », confie une source du parti d’extrême droite Les Républicains FranceInfo« Il joue avec le feu. Si Michel démissionne, c’est lui qui sera en première ligne. »

Les négociateurs de M. Macron, dirigés par l’ancien Premier ministre Gabriel Attal, seraient préoccupés par l’approche adoptée par M. Barnier, notamment sur les grandes lignes du budget de l’année prochaine, que le nouveau gouvernement doit proposer avant la fin de l’année.

M. Attal a annoncé que le nouveau gouvernement n’augmenterait pas les impôts sur la classe moyenne ni sur « les gens qui travaillent ». Cette déclaration fait suite aux inquiétudes selon lesquelles M. Barnier envisagerait d’augmenter les impôts..

L’ancien président socialiste François Hollande a qualifié le nouveau gouvernement de « fragile ».

“Il faut censurer (le gouvernement Barnier), et une motion de censure socialiste me paraît être la bonne solution pour embarquer le plus de députés possible”, a-t-il déclaré dans un entretien à France Bleu Limousin.

Le chef de file de La France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a écrit sur X que le nouveau gouvernement n’avait « ni légitimité ni avenir. Il faut s’en débarrasser au plus vite ».

Ses partisans sont descendus dans la rue le 21 septembre pour protester contre le nouveau gouvernement, quoique en nombre inférieur à celui du 7 septembre.

Les rapports officiels estiment que seulement 3 200 manifestants ont pris part à la marche à Paris, mais La France Insoumise affirme que beaucoup plus de personnes ont participé.

Le choix d’un Premier ministre de droite après que le Nouveau Front Populaire (NFP), parti de gauche, a remporté le plus de sièges aux élections législatives de juillet – mais pas suffisamment pour obtenir une majorité absolue – s’est avéré controversé et a conduit plus de 100 000 manifestants à descendre dans la rue le 7 septembre.

Des manifestations ont eu lieu partout en France contre le nouveau Premier ministre Barnier : faut-il s’attendre à d’autres mesures ?

L’alliance de gauche du NFP s’est indignée du rejet par le président Macron de sa proposition de nommer Lucie Castets au poste de Premier ministre.

«Lucie Castets aurait tenu 48 heures», a déclaré le politologue Benjamin Morel La Dépêche« Une motion de censure aurait besoin de 289 voix et elle aurait été adoptée contre elle. »

Le plus grand parti de l’alliance, La France Insoumise, a ensuite apporté présenter une motion de destitution du président.

Cette motion, qualifiée de « pur cinéma » par le député de droite Sébastien Chenu, nécessite le soutien des deux tiers du Parlement et ne peut donc pas être adoptée.

Néanmoins, cela indique une profonde animosité contre M. Macron de la part du plus grand bloc électoral du Parlement, qui est susceptible de soutenir une tentative de renverser le nouveau gouvernement par une « motion de censure ».

Une telle motion pourrait être adoptée si elle recueille le soutien du Rassemblement national d’extrême droiteplaçant le RN en position de pouvoir.



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