Après le recours de l’article 49.3, les membres défendent fermement leur bilan. Le ministre du Travail Olivier Dussopt, central dans l’examen du texte, a nié vendredi le fait que le recours la veille à l’article 49.3 pour faire passer la réforme des retraites soit « un échec ». « Ce serait un échec s’il n’y avait pas de texte, or il y a un texte », « ce n’est pas un échec », a affirmé le ministre sur RMC/BFMTV. Il a ajouté qu’il aurait préféré qu’il y ait un vote, recherché par l’exécutif « jusqu’à la dernière minute ».
Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a lui de son côté estimé vendredi que ce dernier avait « vocation à continuer à gouverner ». « Il va y avoir un vote », a assuré le ministre sur France Inter, en référence aux motions de censure qui vont être déposées vendredi par les oppositions. Sur l’avenir d’Élisabeth Borne, il a affirmé avoir « confiance » en elle, « mais mon avis ne compte pas ».
« Le choix de la méthode de la Première ministre, celui de la concertation »
« Le 49.3, c’est un moment aussi de perte de contrôle par le gouvernement », a analysé le porte-parole, « c’est un moment où l’Assemblée nationale est totalement souveraine pour décider de vous accorder la confiance ou de vous la retirer donc il n’y a pas d’alternative au vote des députés ».
Sur l’avenir d’Élisabeth Borne à Matignon, il a affirmé avoir « confiance » en elle, « mais mon avis ne compte pas ». « Le choix de la méthode de la Première ministre, qui est celui de la concertation et la recherche de compromis etc, c’est quand même un choix qui a porté ses fruits dans d’autres textes », a-t-il estimé.