Politiques clés et implications pour la politique française


Le groupe a également indiqué ce que ses 47 membres ne soutiendront pas. Il a déclaré vouloir « sortir » le pays de l’impasse politique actuelle, mais ne formera pas de coalition.

Le groupe affirme qu’il ne soutiendra aucune politique qui augmenterait les impôts individuels, mais n’est pas contre l’augmentation du salaire minimum en France

Le nouveau groupe d’extrême droite français Droite républicaine (Auparavant Les Républicains) a annoncé une liste de mesures pour lesquelles ses 47 députés voteraient si elles étaient présentées au Parlement.

Laurent Wauquiez, figure de proue du parti, a annoncé un « pacte législatif d’urgence » contenant 13 propositions pour lesquelles les députés du parti sont assurés de voter.

Les mesures s’articulent autour de trois piliers clés : la sécurité et l’immigration, le renforcement des services publics / la réduction de la bureaucratie et la revitalisation de l’industrie / de l’agriculture française.

Les politiques spécifiques comprennent la réduction de certaines taxes prélevées sur les entreprises fabriquant des produits en France, le remplacement de la «aide médicale d’État« pour les étrangers résidant en France dans un statut de séjour irrégulier avec un régime plus restrictif »aide médicale d’urgence‘, et une suspension de certaines prestations familiales lorsque les enfants sont reconnus coupables d’avoir enfreint la loi.

D’autres propositions visent à limiter l’immigration, en introduisant des mesures rejetées par le Conseil constitutionnel français (Conseil constitutionnel) du projet de loi sur l’immigration de cette année, bien que l’on ne sache pas exactement quelles mesures le groupe souhaite ramener.

Le groupe souhaite également la création d’un « nouveau contrat social » en France, où « la valeur du travail… serait une priorité absolue ». Il souhaite que les prestations sociales soient toujours moins bien rémunérées que celles des emplois à temps plein.

Le pacte comprend également deux « lignes rouges » majeures : l’augmentation des impôts et toute modification de la loi qui aurait un impact négatif sur les finances des retraités et des pensionnés.

Une loi sur l’un ou l’autre de ces sujets entraînerait immédiatement le dépôt par le groupe d’une motion de censure contre le gouvernement, a-t-il précisé. Le groupe ne s’oppose toutefois pas à une augmentation du salaire minimum national (SMIC), qui est actuellement de 1.398,69 euros net par mois.

“Le pays ne peut pas attendre. Tous les signes d’un déclin accéléré de la France sont là”, ont déclaré M. Wauquiez et son homologue du groupe au Sénat Bruno Retailleau dans une lettre annonçant le pacte.

« Le pacte est une illustration que nous ne voulons pas bloquer le pays, mais que (nous sommes engagés dans un compromis) », ont ajouté les deux hommes.

« Pas une coalition »

L’annonce a été rendue ouverte à tous les groupes de la Assemblée nationalemais il s’agit en réalité d’une offre à la coalition centriste d’Emmanuel Macron.

Le groupe de droite, qui compte 47 députés sous sa bannière, a été présenté comme un allié potentiel du groupe centriste. Si les deux s’unissaient, ils formeraient la plus grande coalition au parlement et auraient la possibilité de former le prochain gouvernement même s’ils ne disposaient toujours pas d’une majorité absolue de 289 sièges sur les 577 que compte la chambre.

La semaine dernière, des députés du parti auraient apporté leur soutien à la candidate centriste Yaël Braun-Pivet pour être élue présidente du Assemblée nationale lors d’un vote secret, laissant ainsi entrevoir une alliance à venir entre les deux partis.

Lire aussi : Les députés français réélisent un centriste à la présidence du Parlement : ce que révèle le vote

Cependant, la publication de la liste du parti de droite fait davantage allusion à un accord de « confiance et d’approvisionnement », dans lequel le groupe ne vote en faveur de la législation que sur certains sujets, et s’opposera sinon au groupe sur d’autres questions, sans conclure d’accord officiel.

« Cette (annonce) n’est pas une coalition gouvernementale et ce ne sera pas une coalition gouvernementale. Nous sommes indépendants et nous le resterons », a déclaré M. Wauquiez.

“Au vu de ce qui s’est passé ces sept dernières années, au vu des dégâts qu’Emmanuel Macron a causés au pays, il est impensable pour nous (de former une coalition)”, a-t-il ajouté, précisant que les députés du groupe voteraient au cas par cas les lois présentées.

Cependant, les alliés de Macron à la Chambre souhaiteront que le groupe de droite signe une forme d’accord officiel – sans cela, le Nouveau Front Populaire de gauche reste la plus grande alliance politique de la Chambre.

En théorie, cela les place en pole position pour être approchés par le président français et former le prochain gouvernement, mais plus de deux semaines après l’élection, le groupe n’a toujours pas décidé qui sera son candidat au poste de Premier ministre.

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