Première observation d’un loup en Gironde, en France, depuis 100 ans : la vigilance est recommandée

Le préfet organise désormais une « cellule de surveillance » pour décider des prochaines étapes et protéger le bétail des agriculteurs

Les habitants et les agriculteurs ont été avertis d’être vigilants après qu’une observation de loup ait été confirmée en Gironde, dans le sud-ouest de la France, pour la première fois depuis 100 ans.

Le préfet du département Étienne Guyot a lancé l’avertissement suite à la confirmation de l’observation et devrait réunir dans les prochains jours une “cellule de surveillance” pour décider de la suite à donner.

Le risque pour l’homme est très faible, a indiqué le préfet, mais le risque pour le bétail et les animaux d’élevage est plus élevé.

Le loup – jusqu’alors non confirmé – a été photographié sur la commune de Braud-et-Saint-Louis, en région Haute-Gironde (Nouvelle-Aquitaine), dimanche 13 octobre.

“Ces images ont été transmises à l’Office français de la biodiversité (OFB), qui a pu authentifier qu’il s’agissait d’un loup”, a précisé M. Guyot, dans une déclaration.

« Auparavant, dans la même zone géographique, et encore le week-end dernier dans la région du Cézac, trois cas de dégâts sur des moutons ont été signalés. Suite aux expertises réalisées par la direction régionale de l’OFB, la responsabilité du loup n’est pas écartée», a-t-il précisé.

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Vigilance et abri accrus

M. Guyot a demandé aux services publics compétents d’accroître leur vigilance dans le territoire du Blayais (nord de la Gironde).

Il demande également aux agriculteurs de la région de mettre leurs troupeaux si possible à l’abri. Le ministère de l’Agriculture a également été invité à financer l’achat d’équipements de protection et d’effarouchement pour les agriculteurs, afin d’éloigner le loup de leur bétail.

Le préfet devrait également convoquer dans les prochains jours une cellule de veille composée des acteurs locaux concernés. Il s’agira notamment d’élus, de professionnels de l’agriculture, de fédérations de chasse, de gardiens de loups et d’associations de protection de la nature.

Il leur sera demandé de faire un point sur la situation, de présenter le détail du plan d’action national « loup et élevage » et les mesures prévues pour soutenir les éleveurs subissant des dommages dus à l’animal (mesures de protection, indemnisation des pertes subies, etc.).

M. Guyot a également invité les riverains et les agriculteurs à signaler toute suspicion d’agression sur le bétail (animaux tués avec des traces de morsures, animaux blessés avec des traces de morsures) à la Direction Départementale des Territoires et de la Mer, Service eau nature au 05 47 30 51 72 ou ddtm-sner@gironde.gouv.fr.

Toute personne croyant avoir aperçu un loup doit le signaler au bureau départemental de l’OFB au 05 57 74 10 24 ou sd33@ofb.gouv.fr.

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Le loup est une espèce protégée en France, et il est bien connu pour sa capacité à parcourir de grandes distances. Il s’agit cependant de la première observation confirmée d’un loup en Gironde depuis plus de 100 ans.

Que faire si vous rencontrez un loup

Si vous rencontrez un loup, restez calme et ne vous enfuyez pas, dit Antje Henkelmann, chef de projet pour la conservation du loup à l’ONG EuroNatur.

« Ayez l’air sûr de vous. Si le loup ne recule pas, parlez fort ou frappez dans vos mains. Si le loup s’approche de vous, arrêtez-vous et faites-vous paraître grand. Rapprochez-vous de l’animal plutôt que de vous en éloigner.

“Faites du bruit et essayez d’intimider l’animal en agitant des vêtements et des bâtons et en lui lançant des objets.”