Des peines de prison peuvent également être prononcées à l’encontre des voyageurs perturbateurs.
Le directeur général de la compagnie aérienne low cost Ryanair a fait la une des journaux en début de semaine, après avoir appelé à une limite de deux boissons pour tous les passagers dans les aéroports.
Michael O’Leary a souligné l’augmentation des « comportements agressifs » envers le personnel de cabine et a noté que les voyageurs mélangent fréquemment drogues et alcool avant de prendre l’avion, ce qui entraîne davantage d’incidents.
« Nous ne voulons pas en vouloir aux gens de boire… Mais nous n’autorisons pas les gens à conduire en état d’ivresse, et pourtant nous continuons à les mettre dans des avions à 33 000 pieds », a-t-il déclaré au Daily Telegraph.
Il peut être difficile pour le personnel de cabine de repérer les passagers ivres lors de l’embarquement dans un avion, mais une fois le vol parti, les perturbations peuvent être graves et même obliger les avions à atterrir en plein vol pour faire face aux voyageurs perturbateurs.
Bien que les commentaires de M. O’Leary aient été principalement dirigés vers les aéroports du Royaume-Uni et d’Irlande et vers les vols vers des « destinations de fête » – Ibiza, le sud de l’Espagne et certaines îles grecques, par exemple – des perturbations peuvent en théorie survenir sur n’importe quel vol.
Le nombre de vols perturbés par un passager est passé de 568 à 835 entre 2021 et 2022, selon les chiffres les plus récents de l’Association du transport aérien international.
Bien que le nombre d’incidents de passagers attaquant le personnel des avions reste faible (1 sur 17 200 vols), il a augmenté de 61 % en 2022.
Quelles sont les règles en France ?
En France, des lois existent pour punir les passagers perturbateurs pour leur comportement à bord des vols.
Les personnes qui perturbent les consignes de sécurité, utilisent des appareils électroniques de manière non autorisée ou perturbent de toute autre manière le décollage des vols sont passibles d’une amende de 10 000 € et d’une interdiction de monter à bord d’un avion exploité par des Français pendant une durée pouvant aller jusqu’à deux ans.
En cas de récidive, ces peines peuvent être doublées.
En cas de dommages à un aéronef, les peines de prison peuvent atteindre cinq ans et les amendes peuvent atteindre 75 000 €.
Le personnel navigant français est autorisé à confisquer l’alcool des passagers s’il estime que cela pourrait perturber le fonctionnement de l’avion.
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