C’est une affaire qui embarasse La France Insoumise mais sur laquelle peu d’éléments ont filtrés. C’est l’affaire Adrien Quatennens. Depuis que le Canard enchaîné a révélé, la semaine dernière, que l’épouse du député LFI du Nord avait déposé une « main courante » auprès des services de police « après une dispute », beaucoup d’encre a coulé. Mais dans les faits, que sait-on vraiment ? 20 Minutes fait le point.
La « Main courante »
Le Canard l’a donc révélé, Céline Quatennens a effectivement déposé une main courante après une « dispute » avec son mari. Une information que le couple a d’ailleurs confirmée dans un communiqué en réaction à cette fuite dans la presse.
Sauf qu’à ce jour, exception faite de la police, de l’intéressée et de la procureure de Lille, personne ne connaît le contenu de cette main courante. Dimanche, Adrien Quatennens lui-même affirmait ignorer ce que sa femme avait confié aux policiers.
Une gifle et un possible harcèlement
Pour déminer le terrain, ou parce qu’il ignorait vraiment les griefs retranscrits dans la main courante de son épouse, Adrien Quatennens s’est fendu, dimanche matin, d’un long communiqué détaillant tout ce qu’elle pourrait avoir à lui reprocher.
Il a d’abord annoncé la volonté de sa femme de divorcer avant de raconter en détail leurs dernières disputes à ce sujet. Il évoque des gestes violents de sa part, dont une gifle, et ce qui ressemble fort à du harcèlement par messages. Ces révélations viennent du député lui-même et ne sont donc pas des accusations formulées par sa femme puisque, rappelons-le, le contenu de la main courante demeure inconnu.
Des poursuites judiciaires ?
Dans un premier communiqué, transmis par maître Jade Dousselin, l’avocate du couple, Céline Quatennens avait rappelé « qu’elle ne souhaitait ni porter plainte, ni qu’il y ait de suites judiciaires à cette main courante ».
Dans un second communiqué, publié dimanche, l’avocate a tenu à rappeler que les révélations du député ne valent « aucunement reconnaissance de la commission d’un délit ». Elle affirme par ailleurs qu’il n’a pas été porté à sa connaissance « l’existence d’une enquête préliminaire ou d’actes judiciaires en cours ».
Contacté par 20 Minutes, ce lundi, le parquet de Lille a confirmé s’être saisi de la main courante déposée par Céline Quatennens, et l’ouverture d’une enquête dans le cadre de sa « politique pénale volontariste pour le traitement des violences conjugales ». Le parquet n’a toutefois pas précisé les chefs de cette enquête, ni que des poursuites étaient engagées.