Les coûts réglementés de l'électricité pour les ménages ont grimpé en février de 9,8 % dans certains cas, attirant l'attention sur le système complexe de tarification de la France.
L'augmentation moyenne de 9,8 % concerne les foyers bénéficiant de tarifs offrant une électricité nocturne moins chère, généralement entre 22h00 et 06h00.
Pour les logements ne bénéficiant pas de ce tarif, la hausse moyenne a été de 8,6%, selon les chiffres du gouvernement.
Lire la suite : VOIR : La plupart des factures d’électricité des Français augmenteront de 9,8 % en février
La suppression progressive du bouclier tarifaire d'EDF entraîne une hausse des prix
Les hausses de prix ont attiré l’attention sur des alternatives à EDF, la compagnie d’électricité publique qui domine le marché et propose des prix fixés par les régulateurs gouvernementaux.
Seul EDF, et quelques syndicats locaux d'électricité constitués de longue date, sont obligés de proposer les tarifs réglementés.
Conformément aux règles du libre marché de l’Union européenne, les clients français peuvent recourir à d’autres fournisseurs – mais certains ont été durement touchés par la forte hausse des prix de gros provoquée par la guerre en Ukraine.
Parallèlement, les clients nationaux d'EDF étaient protégés par un « bouclier tarifaire » mis en place par le gouvernement. C'est la suppression progressive de ce bouclier tarifaire qui a conduit à la hausse des prix en février.
Trois types de contrats disponibles
Dans le cadre du libre marché de la fourniture d’électricité, il existe trois types de contrats :
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ceux qui proposent un prix fixe pour une durée fixe, généralement basé sur un prix au kWh
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ceux à tarifs variables, en fonction du prix du marché
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ceux qui proposent des prix indexés sur les tarifs réglementés, souvent quelques pour cent moins chers
Cependant, même les contrats proposant un prix fixe pour une durée déterminée peuvent connaître des hausses de prix, car les fournisseurs peuvent varier les coûts d'abonnement ou appliquer des modifications fiscales.
Comment comparer les prix
Le Médiateur national de l'énergie du gouvernement propose des comparaisons de prix fiables sur son site web.
Le jour où nous l'avons testé, les résultats montraient que 14 fournisseurs différents proposaient des prix inférieurs au tarif réglementé d'EDF, la plupart promettant 100 € de moins par an.
Certains proposaient de l'électricité entièrement « verte », qui comprend en France des sources nucléaires ainsi que des sources renouvelables.
Le tarif le plus bas était le tarif Tempo d'EDF – 300 € par an moins cher que l'offre régulée Tarif Bleu.
Les clients doivent cependant accepter que pendant 22 jours rouges par an, presque toujours en hiver, le prix de l'électricité sera très élevé. Ils sont alertés à l’avance afin de pouvoir éteindre un maximum d’appareils.
Lire la suite : Six conseils pour économiser sur votre chaudière en France
Les tarifs de nuit vous conviennent-ils ?
Les contrats proposant une électricité nocturne bon marché ne sont susceptibles de faire économiser de l'argent aux clients que s'ils utilisent au moins 30 % de leur électricité la nuit, prévient le Médiateur.
Les compteurs Linky permettent désormais aux utilisateurs de connaître facilement la quantité d'électricité consommée la nuit (heures creuses) par rapport au jour (heures pleines).
Les ménages qui pourraient bénéficier d'un tarif de nuit comprennent ceux dont la consommation principale est destinée au chauffage de l'eau.
Les centrales électriques françaises peuvent inclure des dispositions permettant d'allumer automatiquement les réservoirs d'eau chaude via un signal radio à ondes longues.
La plupart des machines à laver modernes peuvent également être programmées pour bénéficier de tarifs de nuit moins chers. Cela peut fonctionner pour la recharge des voitures électriques.
Comment éviter les frais de fin de contrat
La DGCCRF a rappelé aux clients que les contrats d'électricité peuvent être modifiés à tout moment, le nouveau fournisseur effectuant toutes les démarches nécessaires.
Le Médiateur national de l'énergie prévient de ne signer aucun document mettant fin au contrat précédent, car cela impliquerait de payer des frais de service, qui ne sont pas applicables si le nouveau fournisseur effectue les travaux.
Le basculement n'entraînera aucune interruption de l'approvisionnement en électricité, ce qui est assuré par le gestionnaire du réseau de distribution Enedis.
La consommation globale d'électricité en France a diminué de 3,2% en 2023, selon les chiffres officiels.
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