Les rumeurs sur la santé de Vladimir Poutine, 70 ans en octobre, sont sordides, sinistres et invérifiables. Mais elles illustrent le peu, sinon l’absence, d’informations sur l’état de santé du président russe, un élément pourtant crucial au moment où il dirige une sanglante guerre en Ukraine.
Alors que le président russe avance en âge et que son physique s’est transformé au cours des ans – son visage apparaît gonflé, ses mouvements semblent parfois crispés – les spéculations sont nombreuses. L’enquête la plus approfondie sur la santé de Poutine a été publiée en avril par le site russophone Proekt, sur la base de sources ouvertes, pour conclure que les voyages ces dernières années du président dans sa datcha de Sotchi, coïncidaient avec le déplacement d’une armada de médecins. Parmi eux, un spécialiste du cancer de la thyroïde, Yevgeny Selivanov.
Récemment, l’hebdomadaire Newsweek, citant des sources du renseignement américain, a affirmé qu’il avait été traité en avril pour un cancer au stade avancé. Le Conseil de sécurité national américain a démenti être à l’origine de ces informations.
Le chef des renseignements ukrainiens, le général Kyrylo Boudanov, a affirmé de son côté à Sky News que Poutine était atteint d’un cancer.
Reste que lors d’apparitions récentes, notamment un forum sur Pierre Le Grand et un entretien avec le président turkmène Serdar Berdymoukhamedov, le chef de l’Etat russe n’a de fait montré aucun signe de faiblesse.