Six adolescents jugés pour leur rôle dans la mort par décapitation du professeur de français Samuel Paty


Dans le premier des deux procès des personnes impliquées dans la décapitation de l’enseignant Samuel Paty en banlieue parisienne en 2020, six adolescents comparaîtront lundi devant le tribunal pour enfants.

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Cinq des adolescents ont été inculpés d’association de malfaiteurs avec intention de provoquer des violences pour avoir accepté de l’argent pour identifier Paty à Abdoullakh Anzorov, qui l’a ensuite poignardé près de l’école de Conflans-Sainte-Honorine.

Anzorov, alors âgé de 18 ans et abattu par la police sur place, a assassiné Paty après que des messages se soient répandus sur les réseaux sociaux selon lesquels l’histoire et la géographie avaient montré à sa classe des caricatures du prophète Mahomet du magazine satirique Charlie Hebdo lors d’une discussion sur lois sur la liberté d’expression en France.

Le sixième élève a été accusé de fausse accusation, pour avoir déclaré à tort que Paty avait demandé aux étudiants musulmans de s’identifier et de quitter la classe avant de montrer les caricatures.

Les prévenus, âgés de 13 à 15 ans au moment du meurtre, seront jugés à huis clos devant un tribunal pour mineurs.

Un avocat représentant les parents de Paty et l’une de ses sœurs a déclaré que ce procès était crucial pour la famille, car leur rôle “a été fondamental dans la séquence des événements qui ont conduit à son assassinat”.

Les adolescents ont déclaré qu’ils pensaient que leur rôle entraînerait l’humiliation de Paty sur les réseaux sociaux, voire sa brutalité, mais ils n’auraient jamais imaginé que cela mènerait à son meurtre.

Le procès doit se dérouler jusqu’au 8 décembre et les adolescents, aujourd’hui lycéens, risquent jusqu’à deux ans et demi de prison.

Huit autres personnes seront jugées ultérieurement. Parmi les accusés figurent deux amis d’Anzorov qui l’auraient accompagné pour acheter l’arme du crime.

(avec AFP)

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