AA / Téhéran
L’Iran a appelé les États-Unis à adopter une « vision réaliste » des négociations sur le nucléaire, afin de faciliter un nouvel accord entre les deux pays, rapportent les médias locaux.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian, a déclaré, lors d’une conversation téléphonique avec le chef de la politique étrangère de l’Union européenne, Josep Borrell, que les États-Unis devraient abandonner leurs demandes « excessives » et faire des efforts « sérieux » pour relancer l’accord sur le nucléaire de 2015, selon le site Internet d’information, le Téhéran times.
Abdollahian a souligné qu’il est nécessaire pour Washington d’abandonner sa « vieille » stratégie, ainsi que les sanctions imposées contre Téhéran, dans le cadre de ce qui est qualifié de campagne de pression maximale.
« La détermination de la République islamique d’Iran ne fait aucun doute quant au fait de parvenir à un bon accord, solide et durable », a-t-il ajouté.
Le chef de diplomatie iranienne a salué les efforts incessants du coordinateur adjoint de la politique étrangère de l’Union européenne, Enrique Mora, pour remettre l’accord sur les rails.
Borrell a, de son côté, salué l’attitude « constructive et sérieuse » de l’Iran, lors des négociations de relancer l’accord sur le nucléaire (lors des négociations indirectes à Doha), soulignant l’importance d’une « approche coopérative pour sortir de l’impasse ».
Le chef de la politique étrangère de l’UE a souligné que Mora et lui « feront tout leur possible pour aider à accélérer le processus par le dialogue et l’engagement avec toutes les parties concernées ».
Le 28 juin dernier, la capitale qatarie Doha, a accueilli un cycle de pourparlers indirects, d’une durée de deux jours, qui n’avaient pas abouti, entre les Etats-Unis et l’Iran, sous l’égide de l’Union européenne, et ce, pour relancer l’accord sur le nucléaire, signé en 2015.
Les principaux points de désaccord entre l’Iran et les États-Unis résident dans la radiation des organisations liées au Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) et le fait de fournir des garanties conjurant de futurs retraits de l’accord de la part des prochaines administrations américaines.
Des diplomates iraniens, étatsuniens et ceux de 5 autres pays, négocient depuis des mois, dans la capitale autrichienne Vienne, un accord pour rétablir les restrictions sur les programmes nucléaires de Téhéran, en échange de la levée des sanctions économiques réimposées par l’ancien président américain, Donald Trump, après le retrait unilatéral de l’accord de la part de Washington, au mois de mai 2018.
* Traduit de l’arabe par Mounir Bennour.