Covid oblige, David Gaudu (Groupama-FDJ) a tenu la traditionnelle conférence de presse du jour de repos en distanciel. Détendu, le coureur actuellement 5e du classement général, a étalé sa satisfaction d’arriver dans les Alpes sans avoir obéré ses espoirs de podium, qui se situe à seulement 21 secondes de lui.
Comment avez-vous vécu les tests obligatoires anti-Covid ?
DAVID GAUDU. Je suis arrivé dans les premiers donc tout a été rapide. Je n’étais pas très angoissé car on se teste très régulièrement dans l’équipe et tout le monde était négatif. Il n’y avait pas de raisons que ça change. Disons que ça enlève quand même un peu de pression et que je suis un peu soulagé quand même.
Comment allez-vous gérer la canicule qui s’annonce ?
Elle peut faire peur. Comme on va prendre un peu d’altitude, cela devrait être moins dur pour nous. Il faudra bien s’arroser. Pour me préparer à la chaleur, j’ai des séances d’entraînement à l’intérieur d’un sauna. De toute façon, ce sera simple : ou ton corps te dit qu’il est OK pour tenir la chaleur, ou il n’y arrive pas. Les dés sont jetés.
Avez-vous envie de finir premier Français à Paris ?
Cela ne veut rien dire. On ne va pas se tirer la bourre quand on est 5e et 6e. Cela n’a pas de sens. Mes ambitions sur le Tour sont toujours de lever les bras. Et je crois que c’est possible malgré la lutte pour le classement général.
Comment voyez-vous le triptyque alpestre qui attend les coureurs ?
Ce mardi, la remise en route risque d’être un peu compliquée. L’échappée peut aller au bout. Ensuite, on va retrouver le col du Granon, l’enchaînement col du Télégraphe et Galibier qui est celui que j’ai le plus fait dans ma vie. Et l’Alpe-d’Huez qui est mythique. C’est clair que les étapes de mercredi et jeudi sont celles qui me font le plus rêver. J’ai hâte d’aborder les Alpes car c’est mon massif préféré.
Comment avez-vous vécu la belle étape de Thibaut Pinot dimanche ?
J’étais hypercontent pour lui. Ça fait du bien de retrouver du grand Thibaut. Depuis le début du Tour, il était un peu en dents de scie. Mais on sait que quand il est en forme, c’est du papier à musique. Dans le peloton, on entendait à l’oreillette les écarts qui fondaient devant. Et cela nous donnait encore plus de forces et d’envies. On était sur un petit nuage. C’est comme cela qu’on soude un groupe.