La baisse des rejets polluants issus du transport routier, maritime et de l’industrie, grâce notamment aux progrès technologiques, pourrait être en partie annihilée par le réchauffement climatique, selon AtmoSud, observatoire de surveillance de la qualité de l’Air en Paca.
L’observatoire indépendant, qui évalue l’exposition des populations aux polluants atmosphériques en Paca, a rendu publique jeudi une étude prospective sur l’évolution de la qualité de l’air en 2030 dans plusieurs régions françaises et italiennes.
Les canicules annulent tout
Cette étude « Climaera » a été réalisée dans le cadre d’un programme franco-italien, sous l’égide de l’Union européenne. « On constate à cette date une nette amélioration des rejets des pots d’échappement, des navires et de l’industrie, en raison notamment des évolutions technologiques », explique Dominique Robin, directeur général d’AtmoSud, citant notamment l’évolution du parc automobile dans la perspective de l’interdiction à la vente des voitures neuves à moteur thermique dans l’UE à partir de 2035.
Mais, ajoute-t-il, « le fait qu’on ait des canicules plus régulières et des températures en hausse » va parallèlement engendrer plus de pollutions photochimiques et donc plus de particules dans l’atmosphère. Conséquence : en 2030, il n’y aura pas de baisse de concentration (pour l’ozone ou les particules fines) mais, soit une stabilité, soit une hausse. « D’un côté, on fait des efforts, on est plus vertueux, mais tout cela sera annihilé par le climat », a-t-il insisté.