Un aperçu surprenant de la faune fluviale parisienne


La maire de Paris a tenu sa promesse de nager dans la rivière avant les Jeux olympiques… mais nous examinons certaines des créatures exotiques qui ont été découvertes dans ses eaux ces dernières années

Un phoque, un béluga et un piranha sont tous des animaux qui ont été retrouvés dans la Seine ces dernières années

La Seine à Paris a été scrutée à la loupe à l’approche des Jeux olympiques en raison de ses niveaux de pollution. Mais nous examinons quelques-uns des animaux exotiques qui y ont été découverts ces dernières années, notamment un crocodile, un python royal, un piranha et même une baleine.

Cela s’ajoute aux résidents habituels, les rats et les musaraignes, et aux visiteurs réguliers, les pigeons, qui aiment surveiller la voie navigable à la recherche de nourriture.

Normalement, la rivière est assez anodine en termes d’animaux, avec peu de menaces.

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Mais ces dernières années, des créatures encore plus dangereuses et exotiques se sont accidentellement retrouvées dans l’eau, soit après s’être éloignées de leur habitat naturel, soit après y avoir été déposées par des propriétaires sans scrupules.

La maire de Paris, Anne Hidalgo, a promis que la Seine serait suffisamment propre et sûre pour que les athlètes puissent l’utiliser pendant les Jeux, et l’a même « prouvé » en nageant elle-même dans la rivière aujourd’hui (17 juillet).

Elle espérait probablement ne rencontrer aucun des éléments suivants lors de sa baignade :

Un crocodile du Nil (1984)

Il y a quarante ans, des employés du service des égouts de Paris repéraient un petit crocodile dans les tunnels souterrains sous la rue du Pont-Neuf.

A l’époque, l’animal mesurait 80 cm et était âgé de deux ans. Il a pu être capturé par les secours. Ils l’ont emmené à la ménagerie du Jardin des Plantes, avant de le transférer à l’aquarium de Vannes, puis à la ferme aux crocodiles de Pierrelatte.

Le crocodile a ensuite été baptisé Eleanor. Il a atteint 2,5 mètres de long et a vécu jusqu’à l’âge de 38 ans, avant de décéder en mai 2021.

Un sceau (2006 et 2012)

Les phoques sont devenus un phénomène relativement courant dans la Seine depuis les années 1980. Ils y restent généralement un ou deux mois avant de repartir, même si le climat parisien est généralement loin de leur habitat préféré.

En 2006, un phoque a été aperçu entre Rouen et Mantes-la-Jolie, et en août 2022, un bébé phoque a été aperçu.

Une tortue alligator (2009)

C’est un promeneur qui a repéré l’animal près du pont de Bir-Hakeim, en apercevant sa carapace déchiquetée et couverte d’algues sous le pont. Les autorités l’ont mis en sécurité et ont de nouveau soupçonné qu’il s’agissait d’un animal de compagnie abandonné.

Originaire du sud-est des États-Unis, la tortue alligator est une espèce rare. En France, les propriétaires doivent posséder un certificat de compétence avant de pouvoir garder l’animal. Et elle peut être dangereuse : en 2013, un enfant de huit ans en Allemagne a eu le tendon d’Achille sectionné lors d’une attaque de tortue alligator.

Python royal (2012)

En 2021, les services d’urgence ont repêché un serpent dans la rivière, après l’avoir repéré par des observateurs aux yeux d’aigle. Il pesait près de 40 kg et mesurait trois mètres de long.

La Préfecture de Police a déclaré qu’elle pensait qu’il s’agissait d’un animal de compagnie qui avait été abandonné car il était devenu problématique de le garder dans un environnement urbain « inapproprié ».

Un piranha (2012)

Ce poisson aux dents célèbres se trouve généralement en Amérique latine, mais en 2012, un pêcheur sur la Seine a été étonné de trouver un piranha sur son hameçon.

Les autorités ont identifié ce poisson comme un « pacu », un piranha végétarien qui vit en eau douce. Elles pensent que ce poisson était un animal de compagnie que son propriétaire a abandonné lorsqu’il est devenu trop gros et trop difficile à gérer.

Un béluga (2022)

Il s’agit d’un cas plus triste qui a fait la une des journaux. Un béluga âgé et malade a été aperçu dans la rivière par des résidents.

Les spécialistes des cétacés ont suggéré que la baleine s’était embrouillée à l’embouchure du Havre, où la pollution sonore est intense. Cela aurait pu gêner la navigation au sonar de la baleine.

Plus de 80 sauveteurs, dont 24 plongeurs, ont œuvré pour le sauver à Saint-Pierre-la-Garenne (Eure), mais leurs efforts se sont avérés vains.

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Un orque (2022)

Autre triste cas. En mai 2022, une jeune orque a été retrouvée morte dans la Seine, après avoir remonté le cours d’eau pendant plusieurs jours.

On a découvert plus tard que l’animal avait reçu une balle dans le crâne, mais on n’a pas déterminé que cela était la cause du décès, qui était la famine et la malnutrition.

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Le squelette de la baleine a été récupéré plus tard par le Muséum national d’Histoire naturelle, qui l’a ajouté à ses collections.

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