Un couple breton poursuit la commune pour dommages causés par des glands


Ils affirment que les glands ont causé des dégâts d’un montant total de 6 000 €

Le couple a affirmé que les glands avaient causé des milliers d’euros de dégâts (image à titre d’illustration uniquement ; pas le toit du couple)

Un couple a intenté un procès aux autorités de leur commune bretonne pour avoir laissé tomber des glands sur leur toit, ce qui leur a valu, selon eux, des factures de réparation de 6 000 €.

Le couple affirme que la chute constante de glands sur le toit aurait pu être évitée si la commune avait rempli ses obligations d’élagage des arbres.

Les deux hommes, dont l’un est un ancien conseiller municipal d’opposition, ont déclaré que l’inaction de la commune leur avait coûté 6 000 euros de dégâts, les glands ayant permis la croissance de mousses nuisibles et ayant cassé des tuiles.

Ils voulaient que les autorités de Saint-Aubin-du-Cormier (Ille-et-Vilaine) prennent en charge ces frais et reconnaissent que leur « inaction » a conduit au problème.

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« Un dossier très faible »

Mais dans un jugement du 23 mai 2024 – qui vient d’être rendu public – le tribunal administratif de Rennes s’est prononcé en désaccord avec les plaignants.

Le juge a admis que la chute de glands, de feuilles et de branches pouvait causer des dégâts. Il n’a cependant pas établi une « inaction » de la part de la municipalité, ni prouvé un lien entre l’inaction de la commune et les dégâts sur la toiture.

Le couple s’appuyait sur un rapport d’huissier de 2016 et un rapport d’expert de 2017 pour démontrer que la commune n’avait pas procédé à une taille régulière des arbres. Or, la commune a pu prouver qu’elle avait procédé à une taille sur la zone concernée en 2020.

Le juge a donc estimé que les arguments en faveur d’un éventuel dommage survenu après cette date étaient très faibles.

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Le juge a également déclaré que les propriétaires de la maison « ne pouvaient ignorer la nuisance potentielle » causée par la proximité des chênes de la propriété, car l’un des arbres aurait près de 160 ans, et rien n’a changé récemment (en termes d’emplacement de la propriété ou des arbres).

« Dans ces conditions, les troubles dénoncés par les requérants n’excèdent pas les inconvénients que les riverains des ouvrages publics doivent normalement supporter, dans l’intérêt général », concluent les magistrats.

Le couple devra désormais rembourser à la municipalité de Saint-Aubin-du-Cormier les frais de justice engagés (1.500 euros). Ils ont jusqu’au 23 juillet pour faire appel de la décision s’ils le souhaitent.

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