Le Rassemblement National veut faire pression sur le gouvernement suite à l’annonce du budget de la semaine dernière
Parti d’extrême droite Rassemblement National (RN) présentera cette semaine un « contre-budget », qu’ils défendront en opposition au budget proposé par le gouvernement français jeudi dernier (10 octobre).
Le parti a qualifié le budget présenté par le Premier ministre Michel Barnier – visant à combler un déficit de 60 milliards d’euros via des économies et des augmentations d’impôts – de « absolument inacceptable ».
Le budget alternatif sera annoncé lors d’une conférence de presse mercredi 16 octobre et cherchera à faire pression sur M. Barnier et ses alliés sur un budget qui a été critiqué par l’ensemble du spectre politique.
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Le RN et ses alliés comptent le plus grand nombre de députés de tous les partis aux États-Unis. Assemblée nationale – 142 – et la création du contre-budget suscitera probablement des craintes dans le camp du Premier ministre quant à savoir si le budget peut être adopté par un vote.
S’il ne le peut pas, le gouvernement pourrait utiliser le mesure controversée de l’article 49.3mais cela peut déclencher un vote de censure.
Que contiendra le contre-budget ?
« En l’état, ce budget est absolument inacceptable », a déclaré samedi 12 octobre le député RN et porte-parole du parti Thomas Ménagé. FranceInfo.
Le Rassemblement National fera un contre-projet de budget avec 60 milliards d’économies. Je pense notamment au train de vie de l’Etat qui gagnerait 8 milliards. Il faut mettre un terme aux agences qui servent à recaser les copains et anciens ministres. @franceinfo pic.twitter.com/sU8UgrQNzl
– Thomas Ménégé (@Thomas_Mng) 12 octobre 2024
“Nous ne pourrons pas accepter le budget tel qu’il est, car il fait finalement peser une charge sur l’actif moyen, contrairement à ce qui a été promis”, a-t-il ajouté.
Concernant le contenu des propositions du RN, “l’accord de base de M. Barnier (sera) respecté”, a déclaré M. Ménagé, avec “70% des économies à réaliser grâce à la réduction des dépenses de l’Etat et 30% à la hausse des impôts”.
Des exemples d’économies incluent l’accent mis sur « l’immigration, la fraude sociale et fiscale, la contribution à l’Union européenne… la fin des subventions aux énergies intermittentes… et la réduction du coût de la vie de l’État », a-t-il ajouté.
En outre, il a suggéré que diverses agences pourraient être centralisées, même si M. Ménagé n’a pas précisé combien d’argent cela permettrait d’économiser.
Moins d’opposition aux impôts
De manière générale, le RN est moins opposé aux hausses d’impôts sur les particuliers et les entreprises fortunées inscrites au budget.
“Nous sommes d’accord sur le fait qu’il devrait y avoir une augmentation de l’impôt sur les sociétés pour les très grands groupes, mais seulement s’ils peuvent financer une réduction de la pression fiscale et une redistribution des impôts en faveur des classes populaires et moyennes”, a-t-il déclaré.
Le parti est également d’accord sur un projet de taxe sur les rachats d’actions.
Cependant, le RN a un certain nombre de « lignes rouges » auxquelles il s’opposera – et qu’il n’inclura pas dans son propre budget.
Il s’agit notamment de “la taxe sur l’électricité, la réduction du remboursement des consultations et donc l’augmentation des charges des mutuelles”.
Le RN rejette également la proposition du gouvernement d’augmenter les taxes sur les compagnies aériennes, ainsi qu’une éventuelle augmentation des taxes sur l’essence.
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