Un Français admet avoir drogué sa femme et facilité une agression : mise à jour du procès


Les hommes qui l’ont violée étaient « conscients » qu’elle était inconsciente, a-t-il déclaré au tribunal

Le procès durera quatre mois

Un Français de 71 ans accusé d’avoir drogué sa femme et laissé plus de 50 hommes l’agresser sexuellement alors qu’elle était inconsciente a admis être un violeur lors du premier jour de son procès.

« Je suis un violeur, comme les autres dans cette salle », a déclaré Dominique Pelicot ce matin (17 septembre) au tribunal, interrogé.

« Ils étaient tous au courant de son état avant de venir. Ils le savaient tous, ils ne peuvent pas dire le contraire », a-t-il déclaré à propos des autres hommes jugés.

Le procès a commencé le 2 septembre, mais la comparution de M. Pelicot a été retardée de plusieurs jours après qu’il soit tombé malade et ait dû être hospitalisé.

Il a répondu aux questions assis sur un fauteuil et utilisant une canne.

C’est aujourd’hui la première fois qu’il est interrogé dans le cadre de cette affaire. Le procès se déroule à Avignon, près du village de Mazan où vivait le couple,

Son ex-épouse Gisèle Pelicot, 72 ans, a opté pour un procès public – contrairement aux conventions habituelles pour de tels cas – et a été soutenue dans toute la France pour sa décision.

Lire aussi : Une femme violée par 50 hommes à l’invitation de son mari opte pour un procès public en France

« Elle ne méritait pas ça »

M. Pelicot est accusé d’avoir drogué sa femme et de l’avoir laissée violer par des hommes qu’il avait invités chez lui jusqu’à 92 fois sur une période de 10 ans, entre 2010 et 2020. Il les a trouvés sur Internet et n’a pas accepté d’argent.

Lire la suite : Un homme accusé d’avoir drogué sa femme et d’avoir laissé plus de 50 hommes la violer en France

Il a filmé les incidents, que la police a découverts dans le cadre d’une autre enquête le concernant et qu’elle a utilisés pour retrouver plus de 50 hommes qui y ont participé.

« Elle ne méritait pas ça », a-t-il déclaré lorsqu’on l’a interrogé sur ses actes.

« J’étais très heureux avec elle. Elle était l’opposé de ma mère, complètement insoumise. J’étais heureux, j’avais trois enfants, des petits-enfants, que je n’ai jamais touchés. »

M. Pelicot a également parlé de ses expériences d’enfant, qui, selon lui, étaient en partie responsables de ses actes.

Il affirme avoir été agressé sexuellement à l’âge de neuf ans par un infirmier, puis contraint à avoir des relations sexuelles avec une femme à 14 ans alors qu’il était apprenti sur un chantier de construction.

« On m’a accusé de beaucoup de choses. On ne naît pas pervers, on le devient », a-t-il déclaré.

« Même si c’est paradoxal, je n’ai jamais considéré ma femme comme un objet. Malheureusement, les vidéos montrent le contraire. »

« Je demande pardon »

« Il m’est difficile d’entendre ce que M. Pelicot vient de dire », a répondu son épouse après sa déclaration.

« Depuis 50 ans, je vis avec un homme… Je n’aurais jamais imaginé une seule seconde qu’il aurait pu commettre de tels viols. »

« Je regrette ce que j’ai fait, je demande pardon, même si c’est impardonnable », a répondu son mari.

Le procès durera quatre mois puisqu’il concerne également les 50 hommes accusés d’avoir violé Mme Pelicot.

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