Un incendie de forêt à propagation rapide, alimenté par des vents violents, fait rage sans relâche près d’Athènes lundi, brûlant des arbres, des maisons et des voitures et forçant l’évacuation d’hôpitaux et d’au moins 11 villes et villages, ont indiqué les autorités grecques.
Des centaines d’incendies de forêt ont éclaté en Grèce depuis le mois de mai. Si les incendies d’été sont fréquents en Grèce, le temps extrêmement chaud et sec lié au changement climatique a rendu les incendies plus fréquents et plus intenses, selon les scientifiques.
Plus de 560 pompiers appuyés par des volontaires, 17 avions bombardiers d’eau et 15 hélicoptères ont lutté contre le dernier incendie de forêt qui s’est déclaré dimanche après-midi près de Varnavas, à 35 kilomètres au nord de la capitale.
Lundi matin, l’incendie s’était propagé vers le sud et brûlait sur plusieurs fronts, notamment le village de Grammatiko, l’ancienne ville de Marathon, la municipalité balnéaire de Nea Makri et le mont Penteli, juste au nord d’Athènes.
Des vents forts changeaient constamment la direction des flammes.
Les médias locaux ont rapporté que deux pompiers ont été légèrement blessés, tandis que plusieurs civils ont été soignés dans les hôpitaux pour inhalation de fumée.
“Malgré une bataille acharnée et des efforts surhumains durant la nuit, le feu s’est propagé très rapidement et a atteint le mont Penteli”, a déclaré un responsable des pompiers.
Les avions de lutte contre les incendies ont suspendu leurs opérations pendant la nuit et ont repris leurs efforts tôt lundi. La police a participé aux évacuations et certains résidents ont passé la nuit dans des abris.
Au moins trois hôpitaux ont été évacués à Penteli.
Une fumée noire au-dessus d’Athènes
L’incendie, dont les flammes atteignent jusqu’à 25 mètres de haut, s’est propagé « comme un éclair » en raison de vents violents, a déclaré dimanche le porte-parole des pompiers, Vassilis Vathrakogiannis.
D’épais nuages de fumée ont assombri le ciel d’Athènes dimanche soir. Quelques heures plus tard, les flammes brûlaient près de la banlieue résidentielle de Dionysos, à environ 23 kilomètres au nord-est du centre-ville, et dans les environs.
Le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis est rentré d’urgence à Athènes après un week-end passé sur l’île de Crète pour superviser la réponse à l’incendie, a déclaré un responsable du gouvernement, avec des souvenirs encore frais d’un incendie de 2018 qui a tué 104 personnes dans la ville balnéaire de Mati, près de la capitale.
Après l’hiver le plus chaud jamais enregistré et de longues périodes de faibles précipitations, voire d’absence de précipitations, la Grèce devrait enregistrer l’été le plus chaud de son histoire.
Les autorités ont placé les incendies en état d’alerte maximale jusqu’à jeudi, tandis que les experts météorologiques ont prévenu que ce serait une « semaine très difficile ».
“La moitié de la Grèce sera dans le rouge”, a déclaré samedi le ministre de la Crise climatique et de la Protection civile, Vassilis Kikilias, évoquant des températures avoisinant les 40°C et des vents violents.