Un nouveau rapport propose une franchise de 1 € pour les dispositifs médicaux en France


L’ajout de cette taxe pourrait permettre à l’État d’économiser au moins 259 millions d’euros en frais de santé, selon les estimations.

Selon un nouveau rapport, une taxe de franchise médicale de 1 € pourrait permettre à l’État d’économiser au moins 259 millions d’euros par an

Les dispositifs médicaux en France pourraient être soumis à une taxe de 1 € franchise frais en vertu d’une nouvelle proposition.

Ce projet fait partie d’un rapport remis au gouvernement français, qui estime que cette taxe pourrait permettre à l’État d’économiser au moins 259 millions d’euros par an en dépenses de santé.

Contrairement aux médicaments, aux consultations médicales et aux transports médicaux, qui sont tous soumis à une franchise frais – les dispositifs médicaux sont actuellement exemptés de tels frais.

Un dispositif médical, ou un dispositif médical en français, se définit comme tout instrument, équipement ou produit destiné à un usage médical qui n’a pas d’effet biologique direct sur l’utilisateur, tels que lunettes, prothèses auditives, béquilles, prothèses de hanche, couronnes, implants cardiovasculaires, etc.

Lire aussi : Qu’est-ce que la franchise médicale en France ?

Le rapport d’examen des dépenses, de l’Inspection générale des finances (IGF) et de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas), calcule que l’introduction d’une telle taxe de 1 € générerait des économies de 259 millions d’euros par an, si elle était plafonnée à 50 € par personne et par an.

Si le plafond était également étendu à la franchise En facturant les médicaments, les économies pourraient atteindre 380 millions d’euros par an.

Le rapport a été rédigé à la demande de l’ancien Premier ministre Gabriel Attal, alors qu’il cherchait des moyens pour le gouvernement de réaliser des économies dans le projet de budget de la Sécurité sociale pour 2025.

Lire aussi : Les médicaments en France coûteront plus cher aux patients à partir du printemps

Le rapport présente des scénarios permettant de réaliser jusqu’à 1 milliard d’euros d’économies d’ici 2027 (dont 500 millions d’euros dès 2025).

L’assurance maladie française dépense chaque année 14 milliards d’euros en dispositifs médicaux.

Ces dépenses ont augmenté de 2,4 milliards d’euros entre 2017 et 2022 (soit une hausse de 3,7% par an, et de 20% au total), ajoute le rapport.

Elle recommande d’utiliser « tous les leviers possibles » pour réduire les coûts, notamment :

  • Contrôler la participation des utilisateurs

  • Contrôle des prix et des tarifs

  • Contrôle des volumes achetés.

« Le contrôle des volumes consommés apparaît comme le moyen le plus efficace de maîtriser les dépenses à moyen terme, (mais) c’est aussi le plus complexe à mettre en œuvre », indique le rapport, ajoutant que l’introduction d’un plafond de 1 € franchise permettrait de réaliser rapidement des économies.

« L’impact sur les ménages est faible »

Cependant, le franchise est un sujet très controversé.

L’an dernier, le gouvernement a passé des mois à débattre d’un éventuel doublement des tarifs des médicaments et des consultations, après une forte opposition des syndicats de médecins et de patients. Le gouvernement de l’ancienne Première ministre Elisabeth Borne n’a rien fait à ce sujet, mais le gouvernement de Gabriel Attal a mis en œuvre cette mesure.

Les auteurs du rapport ont reconnu que le sujet était sensible. Anticipant les réactions négatives à leur proposition, ils ont écrit : « L’impact sur les ménages d’une franchise « Les frais sur les dispositifs médicaux sont faibles et affecteront moins les personnes que les frais existants. »

Le rapport montre que l’introduction d’une redevance de 1 €, plafonnée à 50 € par an, entraînerait une dépense personnelle inférieure à 5 € pour 65 % des personnes éligibles qui utilisent des dispositifs médicaux. Seuls 9 % d’entre eux atteindraient ce plafond, estime-t-il.

Le rapport n’est qu’une simple proposition adressée au gouvernement et devra être approuvé par celui-ci pour pouvoir être mis en œuvre.

Qu’est-ce que la franchise médicale ?

Le franchise médicale fait partie du coût des médicaments prescrits, des traitements tels qu’une séance de physiothérapie ou d’orthophonie, ou d’un déplacement en transport médical (ce dernier est toutefois facturé 2 € par déplacement au lieu de 0,50 € pour les autres éléments).

Introduit en 2008, le franchise fait partie des frais médicaux pris en charge par le patient, le cas échéant, pour des médicaments par ailleurs remboursés par l’État français.

Il est facturé par votre caisse primaire d’assurance maladie (Cpam) et déduite du montant remboursé par l’État. Elle n’a pas d’incidence sur le prix global que vous payez à la pharmacie ou à l’établissement de santé.

Lorsque le paiement à l’avance n’est pas exigé (comme c’est souvent le cas pour les médicaments), la Cpam le déduira du prochain remboursement que vous recevrez pour un service médical pour lequel vous devez verser de l’argent, comme une visite chez un médecin.

Elle ne s’applique pas aux médicaments délivrés lors d’un traitement hospitalier, de soins paramédicaux ou d’urgences. Elle s’applique également uniquement aux services prescrits aux personnes âgées de 18 ans et plus.

  • Par exemple, vous achetez une boîte de médicaments qui coûte 10 €, qui est remboursée à 65 % par l’Assurance maladie.

  • Vous recevez 6 € en retour, et non la totalité des 65 % (6,50 €) car 0,50 € est un franchise médicale charge.

Vous pouvez voir votre franchise médicale frais détaillés dans votre compte en ligne Assurance maladie à Ameli.fr.

Actuellement, les tarifs sont plafonnés à 50 € par patient et par an. Ils ne peuvent pas dépasser 2 € par jour et par séance de traitement, ou 4 € par jour pour un transport médicalisé (un aller-retour, coûtant 2 € par trajet).

Ils ne sont généralement pas remboursés par les mutuelles.

A lire aussi : Comment sont remboursés vos médicaments en France ?

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