AA / Bujumbura / Jean Bosco
André Ndagijimana, opposant burundais du Congrès national pour la liberté, CNL (principal parti d’opposition ), en détention dans la province de Ngozi au nord du Burundi, est décédé après que l’autorité pénitentiaire lui ait refusé la «permission de se faire soigner », a annoncé lundi le CNL, via twitter.
«André Ndagijimana, militant du CNL originaire de la colline Ruyumpu en commune Kiremba, province Ngozi, est décédé ; les autorités pénitentiaires de Ngozi lui ont refusé le droit d’aller se faire soigner,», a déclaré le parti de l’opposition CNL.
Le parti CNL a condamné «la privation, par la direction de la prison de Ngozi, du droit de se faire soigner».
«C’est très triste car une personne en détention garde sa dignité humaine», a déclaré le parti CNL, classé en 2ème position lors des élections générales de mai 2020.
L’enterrement est prévu lundi, selon le CNL.
En détention depuis avril dernier, André Ndagijimana avait été arrêté suite aux échauffourées survenues entre des militants de son parti et ceux du Conseil national de défense de la démocratie-Forces de défense de la démocratie (CNDD-FDD) au pouvoir. Au total, 16 militants du parti CNL ont été appréhendés.
La famille du prisonnier décédé exige une enquête et des sanctions contre le responsable de la prison centrale de Ngozi où il était détenu.
Quant aux défenseurs des droits humains, ils ont condamné cette attitude des autorités pénitentiaires de Ngozi, arguant que l’accès aux soins de santé pour les personnes détenues est garanti par la Constitution et par la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples.
