Un père français de trois enfants s’excuse auprès de Gisèle Pelicot pour l’avoir violée. Il fait partie des 50 hommes accusés


AVERTISSEMENT : Cet article peut concerner les personnes ayant subi des violences sexuelles ou connaissant quelqu’un qui en a été victime.

L’un des plus de 50 hommes accusés d’avoir violé la Française Gisèle Pelicot dans une affaire de viol collectif qui a choqué le monde entier, lui a dit jeudi au tribunal qu’il était désolé pour ce qu’il avait fait.

Lionel Rodriguez fait partie du petit nombre d’accusés qui ont admis avoir violé Pelicot, qui a été abusée par des dizaines d’étrangers pendant près d’une décennie alors qu’elle était assommée par des drogues que son mari, Dominique, lui avait données à son insu.

Dominique Pelicot, qui a recruté des inconnus en ligne et les a invités dans la maison familiale du couple pour violer sa femme, a reconnu ses crimes devant le tribunal mardi, déclarant : « Je suis un violeur, tout comme les autres (les accusés) dans cette pièce. »

“Je suis désolé, je ne peux qu’imaginer le cauchemar que tu as vécu… et je fais partie de ce cauchemar. Je sais que mes excuses ne changeront rien à ce qui s’est passé, mais je voulais te le dire”, a déclaré jeudi à Gisèle Pelicot, 72 ans, Rodriguez, 44 ans et père de trois enfants.

L’affaire a déclenché des manifestations dans toute la France en soutien à Gisèle Pelicot, qui a demandé que le procès ne se tienne pas à huis clos afin de faire la lumière sur les abus.

VIDÉO | Manifestations de soutien à Gisèle Pelicot :

Des femmes françaises se mobilisent pour une femme au cœur d’un procès pour viol collectif

Des foules sont descendues dans les rues de France ce week-end pour manifester leur soutien à Gisèle Pélicot, dont le mari est accusé de l’avoir droguée et d’avoir permis à des inconnus de la violer pendant plusieurs années.

Le fait que des dizaines d’hommes apparemment ordinaires, âgés de 26 à 74 ans et issus de tous les milieux sociaux, puissent violer une femme inconsciente a attiré l’attention du monde entier et fait de ce procès un symbole de l’omniprésence de la violence sexuelle.

Rodriguez a reconnu durant l’enquête avoir violé Gisèle Pelicot. Jeudi, devant le tribunal, il a répété qu’il n’avait pas eu l’intention de la violer mais qu’il était conscient de l’avoir fait.

« Si j’avais su qu’elle n’était pas au courant (de ce qui allait se passer), je ne serais pas allé là-bas », a-t-il déclaré. « J’aurais dû vérifier qu’elle était d’accord. Je ne lui ai pas parlé, donc je n’ai pas pu obtenir son consentement. Je me sens coupable de ce que j’ai fait. »

“Je ne me suis jamais dit: je vais violer cette femme”, a-t-il dit. Mais “je suis coupable de viol”, a-t-il ajouté, ajoutant qu’il aurait dû partir quand il a vu qu’elle était inconsciente, et que c’était lâche de sa part de ne rien dire.

Rodriguez a également tenté de rejeter une partie de la faute sur Dominique Pelicot, affirmant au tribunal qu’il avait fait ce que son mari lui avait dit de faire.

Dominique Pelicot comparaît mardi lors de son procès avec 50 coaccusés au palais de justice d’Avignon. (Zzig/Reuters)

Toute personne ayant été agressée sexuellement peut bénéficier d’un soutien par le biais de lignes d’assistance téléphonique et de services de soutien locaux via le Base de données de l’Association canadienne pour mettre fin à la violence. ​​

Toute personne touchée par la violence familiale ou conjugale peut bénéficier d’un soutien via Lignes d’écoute téléphonique et services de soutien locaux. ​​

Si vous êtes en danger immédiat ou si vous craignez pour votre sécurité ou celle des autres autour de vous, veuillez appeler le 911.

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