Un ravageur invasif repéré près de la frontière


Les autorités interdisent le transport de plantes pour tenter de freiner leur propagation

Chaque fois que le scarabée japonais arrive dans un nouveau pays, il ravage les plantes indigènes en raison de l’absence de prédateurs naturels

Les autorités françaises mettent en garde la population contre le scarabée japonais, un type de scarabée invasif qui dévore jusqu’à 400 variétés de plantes, après qu’il a été détecté à quelques kilomètres de là, de l’autre côté de la frontière suisse.

Dans son Japon natal, le coléoptère n’est pas considéré comme un ravageur en raison de la présence de prédateurs naturels : des mouches tachinides et des punaises assassines, ainsi que des araignées et des oiseaux.

Cependant, lorsqu’il arrive dans un nouveau pays, le coléoptère ravage les plantes indigènes, notamment les pruniers, les pommiers, la vigne, le maïs, le soja, les haricots, les asperges, les forêts et les pelouses.

Ce fut le cas lors de son arrivée aux États-Unis en 1916, en Italie en 2014 et en Suisse en 2017.

Le 20 juin, le scarabée a été détecté près de Bâle, à seulement 3,5 km de la frontière française.

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« Il n’y a aucun moyen de l’empêcher d’atteindre la France »

L’Agence nationale de santé publique (Anses) se prépare depuis plusieurs années à l’arrivée du coléoptère en France et estime qu’elle est inévitable.

“D’après les résultats de notre expertise, rien ne s’oppose à son installation en France”, affirmait Christine Tayeh, du laboratoire de la santé des végétaux de l’Anses, sur le site de l’agence en 2022.

« C’est un insecte qui se déplace facilement, les conditions de température et de précipitations ici sont favorables, et il n’aura aucune difficulté à trouver des sources de nourriture car il peut se nourrir de nombreuses espèces végétales présentes en France. »

L’agence espère identifier les inévitables foyers de population en France grâce à une « surveillance dynamique » et les arrêter avant qu’ils ne se propagent.

« C’est ainsi qu’il a été éradiqué de l’Oregon et de la Californie », a déclaré Mme Tayeh.

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Interdiction de transporter des plantes

Depuis l’arrivée du virus près de la frontière en juin, les autorités ont intensifié leurs efforts de surveillance.

Au total, 39 pièges équipés de leurres combinés (à la fois phéromones sexuelles et attractifs floraux) ont été déployés dans les gares, postes de douane, aéroports et aires d’autoroutes, partout en Alsace (Grand-Est).

La commune de Saint-Louis, voisine de Bâle, fait l’objet d’une attention particulière, avec des pièges positionnés « tous les kilomètres », selon la préfecture départementale.

La préfecture a également interdit le transport de “terre, végétaux enracinés dans le sol, rouleaux d’herbe pré-cultivée, débris végétaux et compost” dans les communes d’Hégenheim, Hésingue, Huningue, Saint-Louis et Village-Neuf.

Toute personne apercevant un scarabée japonais en France est priée de le signaler aux autorités, iciou en appelant le 03 39 59 40 95.

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