Un vol d'EasyJet Gatwick a évité de peu un crash à Bordeaux, selon un rapport


Un avion d'easyJet en provenance de Gatwick a évité de peu de s'écraser sur un avion léger à l'aéroport de Bordeaux en 2022, révèle un nouveau rapport.

Le rapport sur l'incident accuse les pratiques de la tour de contrôle de l'aéroport.

Le vol easyJet s'approchait pour atterrir à l'aéroport de Bordeaux à 10h50 le 31 décembre 2022. Or, un avion léger avait été autorisé à décoller sur la même piste.

L'avion léger était un Robin DR400, avec juste un pilote et son fils à bord.

Seule la prise de conscience du pilote du DR400 a permis d'éviter la catastrophe, puisqu'il a compris que l'Airbus A320 d'easyJet, avec 179 passagers à bord, venait atterrir sur sa piste.

Le pilote du DR400 n'a pas tenu compte de son autorisation de décoller et a laissé passer l'avion easyJet à seulement 50 m au-dessus de son appareil.

Le DR400 n'était pas visible pour les pilotes d'easyJet qui ont été invités par la tour de contrôle – après l'avoir survolé – à interrompre l'atterrissage.

L'avion d'easyJet a ensuite atterri en toute sécurité sur une autre piste.

Le Bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile (Bureau of Inquiry and Analysis for Civil Aviation Safety), ou BEA, a rendu public son rapport sur l'incident le 19 décembre 2023, après avoir interrogé toutes les parties concernées.

“Un incident grave”

Le BEA a conclu que la responsabilité de cet « incident grave » incombait en fin de compte à la tour de contrôle de l'aéroport de Bordeaux.

« Trop peu de contrôleurs étaient à leur poste de travail et les moyens étaient donc insuffisants pour gérer la situation », indique le rapport.

“Cela s'est produit grâce à un consensus social en place depuis plusieurs années à la DSNA (Direction des Services de la navigation aérienne, ou Service de Gestion du Contrôle du Trafic Aérien), par lequel les contrôleurs s'organisent en dehors du cadre légal établi. Cela signifie que le nombre de contrôleurs réellement présents est inférieur au nombre théoriquement requis.

Le rapport salue la rapidité de réflexion et la sensibilisation du pilote DR400.

“Il ne connaissait pas la position exacte de (l'avion d'easyJet) et n'avait aucune visibilité derrière lui. Il n'a pas non plus eu de contact avec les contrôleurs, qui étaient occupés, mais a déduit qu'il n'avait pas la priorité dans la situation, puisque son avion était au sol”, indique le rapport.

Les pilotes d'easyJet n'ont pas été blâmés pour l'incident, mais il y avait quelques divergences dans leur récit.

L'un des pilotes d'easyJet a déclaré qu'il n'avait pas vu l'avion léger “parce qu'il regardait la zone où les roues allaient se poser”, tandis que le copilote a déclaré que “les contrôleurs lui ont dit d'interrompre l'atterrissage à cause d'un avion sur la piste”. , mais il ne pouvait pas en voir un »

Le rapport du BEA conclut que le seul moyen d’éviter de tels incidents à l’avenir est que la DSNA réprime son mépris « illégal, généralisé et implicitement toléré » de ne pas assurer la présence effective du personnel jugé nécessaire.

La DSNA n'a pas encore répondu à cette information.

En savoir plus:

Trois blessés alors qu'un petit avion est contraint d'atterrir près d'appartements en banlieue parisienne

Accident d'avion mortel près de Nantes : le frère du chanteur français parmi les victimes

Airbus et Air France innocentés suite au crash d'un avion qui a tué 228 personnes

Related posts

« Une vision de bienveillance » : pourquoi l’héritage du poète chilien Pablo Neruda perdure en France

Haïti convoque l’ambassadeur de France après le commentaire “totalement idiot” de Macron

Espaces verts et logements sociaux : le plan « bioclimatique » de Paris pour transformer la ville d’ici 2035