Il aurait pu être footballeur, lui qui avait effectué un essai au club de Brighton and Hove Albion (Angleterre). Ryan Moore, issu d’une famille qui a lié sa vie aux chevaux, est finalement devenu un jockey émérite. Avec plus de 100 Groupes I à son palmarès, et une 21e victoire à ce niveau en France hier à Deauville (Calvados) grâce à Tenebrism lors du prestigieux Prix Jean Prat qu’il a remporté pour la première fois.
L’Anglais de 38 ans a même réalisé un sans-faute sur la côte normande en transformant ses deux autres montes en succès, s’imposant notamment dans le deuxième temps fort de la réunion, le Prix de Ris-Orangis (Gr. III) avec Garrus. Mais c’est bien la victoire avec Tenebrism qui a marqué les esprits. La partenaire du Britannique a ainsi devancé nettement le favori, Modern Games, vainqueur de deux Groupes I. La fille de Caravaggio remporte un deuxième sacre au plus haut niveau, après celui dans les Cheveley Park Stakes (Gr. I). Pour le plus grand plaisir du crack jockey qui l’a montée de main de maître. « On a eu un très bon parcours derrière les leaders, avance-t-il Quand nous avons eu l’ouverture, elle a fourni une excellente fin de course, car elle possède beaucoup de vitesse. Elle a en tout cas toujours montré de la qualité. »
Côté français, c’était un peu la soupe à la grimace. Notamment dans l’entourage de Mangoustine, lauréate de la Poule d’Essai des Pouliches en mai et qui termine neuvième. « C’est une course à oublier, indique Clément Troprès, le président délégué d’Infinity Nine Horses, écurie de l’ancien basketteur français, Tony Parker. Un petit break va lui faire du bien. »