Le Centre pour la résilience de l’information (CIR), une organisation non gouvernementale qui lutte contre la désinformation, a analysé six zones qui ont été ou sont toujours aux mains des Russes en Ukraine. «Notre rapport illustre la pression extrême, continue exercée sur la vie civile en Ukraine», poursuit Benjamin Strick, pour qui «les enterrements improvisés et le nombre croissant des tombes, en particulier dans et autour des zones occupées, est une illustration frappante du nombre des morts civils».
Au cimetière Starokrymske de Marioupol (sud-est), par exemple, les auteurs du rapport estiment qu’environ 1.000 nouvelles tombes sont observables sur une période de cinq mois, entre le 21 octobre 2021 et le 28 mars 2022 – un mois après le début de la guerre. Le rythme des inhumations a ensuite fortement augmenté avec 1.141 nouvelles sépultures visibles sur les images satellite entre le 28 mars et le 12 mai et plus de 1.700 autres entre le 12 mai et le 29 juin, selon les auteurs du rapport.