Le chef rebelle de la RDC, Lumbala, sera jugé par un tribunal français pour crimes de guerre


L’ancien chef d’un groupe rebelle en République démocratique du Congo doit être jugé en France pour complicité de crimes contre l’humanité.

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Un juge d’instruction aurait ordonné lundi le procès de Roger Lumbala, 65 ans, détenu en France depuis son arrestation fin 2020.

Lumbala est un ancien député d’opposition qui a dirigé le parti RCD-N, un groupe armé soupçonné par les enquêteurs de l’ONU d’avoir commis des exécutions extrajudiciaires, des viols et du cannibalisme pendant la guerre civile du pays de 1998 à 2002.

Les accusations portent sur ses actions en 2002 dans la région du nord-est de l’Ituri, principalement contre les groupes ethniques Nande et Twa, ont indiqué les procureurs au moment de son arrestation.

Un rapport des Nations Unies publié en 2003 a pour la première fois pointé du doigt Lumbala, devenu ministre du gouvernement de transition de la RDC entre 2004 et 2005.

Lumbala, qui rejette ces allégations, a été arrêté à la suite d’une enquête policière ouverte en décembre 2016 et la justice française a le droit d’arrêter et de poursuivre les suspects de crimes contre l’humanité commis à l’étranger.


Les groupes de défense des droits humains saluent la nouvelle

Dans une déclaration commune, la Fondation Clooney pour la Justice, TRIAL International, Minority Rights Group et Justice Plus ont déclaré que « cet acte d’accusation signifie qu’il existe des preuves suffisantes pour juger Roger Lumbala pour complicité de crimes contre l’humanité et complot en vue de commettre des crimes contre l’humanité ».

Les ONG affirment que le procès se tiendra probablement à Paris en 2025.

Le fait que Lumbala résidait de longue date en France signifiait que le système judiciaire français avait des raisons d’enquêter sur les crimes commis en République démocratique du Congo.

Selon Xavier Macky, directeur de Justice Plus, “le procès de Lumbala en France représente la première lueur d’espoir pour les victimes congolaises de la Seconde Guerre du Congo qui attendent justice depuis plus de deux décennies”.



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