Le dirigeant du Kurdistan cimente des liens vieux de plusieurs décennies lors d’une visite à Paris


Le président français Emmanuel Macron a reçu vendredi Nechirvan Barzani, président de la région autonome du Kurdistan, au nord de l’Irak, où la France dispose toujours de troupes dans le cadre de sa lutte contre l’État islamique. Paris soutient le Kurdistan depuis le début des années 1990.

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“Ravi de rencontrer mon cher ami, le président @EmmanuelMacron à Paris”, a écrit Barzani sur les réseaux sociaux.

“Nous avons discuté du renforcement des liens entre l’Irak, la région du Kurdistan et la France, ainsi que des développements en cours en Irak et au-delà.”


Paris et Erbil partagent des liens qui remontent à la présidence de François Mitterrand.

Selon la chaîne de télévision locale Kurdistan24, l’épouse de Mitterrand, Danielle, a joué un rôle crucial pour convaincre le gouvernement français d’établir une zone d’exclusion aérienne au-dessus de la région kurde après le début de la première guerre du Golfe en 1991.

A cette époque, l’épouse de Mitterrand rendait visite aux près de deux millions de réfugiés kurdes qui avaient fui vers les frontières turques et iraniennes pour échapper aux attaques féroces des troupes de Sadam Hussein.

Danielle a été surnommée « Mère des Kurdes » par les dirigeants kurdes pour son soutien.

Danielle Mitterrand REUTERS/Claudia Daut

La France a été l’un des premiers pays à ouvrir un consulat à Erbil après la chute du régime de Hussein en 2003. Le pays a joué un rôle essentiel en aidant les Kurdes en Irak et en Syrie pendant la guerre contre le groupe armé État islamique (EI).

Selon l’agence de presse kurde Rudaw, la France a formé quelque 10 000 soldats irakiens, dont des forces peshmergas kurdes, afin de combattre l’EI lorsqu’il a pris pied en Irak et en Syrie en 2015.

Actuellement, les forces armées françaises continuent de jouer un « rôle clé » dans la lutte contre l’EI à travers l’opération Chammal, avec des troupes basées à Erbil.

Région autonome kurde au nord de l’Irak. © Wikimédia Commons

Lorsque les Kurdes de la région du Kurdistan ont organisé un référendum sur l’indépendance en 2017, Bagdad a imposé une interdiction de vol pendant des mois.

Une visite historique du président Barzani, alors Premier ministre du Gouvernement régional du Kurdistan (GRK), en France a contribué à reconnecter la région du Kurdistan au monde.

Soutien à Israël

Le Kurdistan irakien entretient des liens étroits avec Israël. Selon l’agence de presse New Arab, la région, contrairement à d’autres pays arabes, s’est abstenue de critiquer la réponse d’Israël aux attentats terroristes du Hamas du 7 octobre.

Le Centre des Affaires historiques de Jérusalem a déclaré que la sympathie mutuelle vient du fait que les Juifs et les Kurdes se trouvent dans « une région généralement hostile » où ils « ont lutté contre toute attente avec le même ennemi arabe dans leurs luttes pour une patrie ».



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