Le Mali va entamer un dialogue de paix après avoir annulé l'accord avec les rebelles


La junte malienne a mis en place un comité chargé d'organiser un dialogue national de paix après avoir abandonné un accord de paix clé de 2015 avec les groupes séparatistes du nord après des mois d'hostilités.

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L'Algérie a été le principal médiateur dans les efforts visant à rétablir la paix dans le nord du Mali, à la suite de l'accord signé dans sa capitale en 2015 entre le gouvernement malien et des groupes armés à majorité touareg.

“Mais il n'y aura pas de négociations en dehors de Bamako. Nous n'irons plus… dans un pays étranger pour parler de nos problèmes”, a déclaré le chef du gouvernement nommé par l'armée, Choguel Kokalla Maiga, dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux. vendredi.

L’accord négocié par l’Algérie avait déjà commencé à s’effriter l’année dernière lorsque des combats entre les séparatistes et les troupes gouvernementales maliennes ont éclaté en août après huit années de calme.

Les deux parties se sont empressées de combler le vide laissé par le retrait des forces de maintien de la paix des Nations Unies.

Dans un déclaration lue à la télévision d'État Jeudi, la junte a déclaré qu'il n'était plus possible de poursuivre l'accord en raison du non-respect des engagements des autres signataires, ainsi que des “actes hostiles” de la part du médiateur en chef, l'Algérie.

Les autorités maliennes ont été furieuses lorsqu'en février, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a déroulé le tapis rouge aux anciens rebelles signataires de l'accord. Le communiqué qualifie les ex-rebelles de « terroristes ».

Il a déclaré que le soi-disant Accord d'Alger, négocié par les Nations Unies en 2015, n'était plus applicable et qu'il prendrait fin « avec effet immédiat ».

Toute escalade avec les séparatistes exercerait une pression supplémentaire sur l'armée malienne, déjà en difficulté dans la lutte contre les groupes islamistes, avec une violence qui s'est aggravée depuis la prise de pouvoir par l'armée.

Les chefs militaires du Mali, qui ont pris le pouvoir lors d'un coup d'État en 2020, ont ordonné le départ de la mission de l'ONU MINUSMA en juin, accusant les troupes d'« alimenter les tensions communautaires ».

Il a également rompu les relations avec la France, ancienne puissance coloniale, qui aidait à combattre les insurgés jihadistes dans le nord.

Depuis lors, il s’est tourné vers la Russie pour obtenir une assistance politique et militaire.

(avec AFP)



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