Les autorités sanitaires scientifiques françaises ont exhorté le gouvernement à couvrir un nouveau test salivaire pour l'endométriose – une maladie débilitante qui touche une Française sur 10. La start-up lyonnaise à l'origine de ce test, qui utilise la technologie de l'IA, affirme que cette démarche constitue une avancée majeure pour la santé des femmes.
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La Haute autorité de santé (HAS), organisme consultatif gouvernemental indépendant, a jugé lundi le Ziwig Endotest « prometteur » après avoir réalisé ses propres tests cliniques.
L'homologation de la HAS est une victoire significative pour la société de biotechnologie Ziwig car elle ouvre la voie au remboursement du test salivaire par la sécurité sociale française.
La HAS a toutefois ajouté que des études complémentaires étaient nécessaires pour confirmer l'efficacité du test.
Maladie chronique
Deux millions de femmes et de filles françaises souffrent d'endométriose, une maladie inflammatoire chronique qui provoque des douleurs pelviennes aiguës, des problèmes de fertilité et dont le diagnostic peut prendre jusqu'à 10 ans. Pour cette raison, la recherche s’est concentrée sur un diagnostic précoce.
Les scientifiques de Ziwig affirment que son premier Endotest au monde – développé avec l’aide d’experts médicaux de l’hôpital Tenon de Paris, Lyon-Sud et Angers – permettrait de détecter toutes les formes d’endométriose en quelques jours.
Ziwig recommande que le test soit effectué après des examens d'imagerie pouvant indiquer une endométriose, comme une échographie pelvienne ou une IRM, mais avant des chirurgies diagnostiques invasives telles que les laparoscopies.
Bien qu’il puisse être effectué par une patiente à domicile, le test diffère des autres examens salivaires dans la mesure où il utilise un « séquençage à haut débit » et l’utilisation d’un algorithme conçu par l’IA pour localiser les biomarqueurs permettant de diagnostiquer l’endométriose.
Les résultats cliniques ont montré une performance diagnostique de 98 pour cent de fiabilité.
Les ONG françaises critiquent depuis longtemps le manque d'action des autorités françaises concernant le traitement et le diagnostic de l'endométriose, qui touche 10 % des femmes.