Des dizaines de soldats kenyans ont quitté l'est de la République démocratique du Congo dimanche, marquant le début du retrait d'une force régionale après que Kinshasa n'a pas renouvelé son mandat pour aider à combattre les rebelles du M23.
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La force régionale de la Communauté de l'Afrique de l'Est (EAC) a entamé dimanche son retrait de la République démocratique du Congo après que Kinshasa l'a jugée inefficace et a refusé de renouveler son mandat.
Le bloc régional a déployé pour la première fois des troupes dans cette région en proie à la violence en novembre de l'année dernière, après la résurgence du groupe rebelle M23.
Les autorités de la RDC avaient alors invité l'EAC à déployer ses forces pour libérer les zones conquises par les rebelles.
Le président congolais Félix Tshisekedi a critiqué à plusieurs reprises la force de l’EAC depuis son déploiement en novembre 2022 pour ne pas avoir réussi à faire respecter le retrait du M23, un groupe rebelle prétendant représenter les intérêts de l’ethnie Tutsi.
La présidence a annoncé qu'elle ne renouvellerait pas son mandat après le sommet de la CAE fin novembre.
Alors que leur mandat expire le 8 décembre, des soldats kenyans ont été aperçus dimanche en train de faire la queue pour monter à bord de deux avions sur le tarmac de l'aéroport de Goma, dans l'est du Congo, a rapporté un journaliste de Reuters.
Une force différente de la Southern African Development Community devrait remplacer les troupes de l'EAC, mais la date de son arrivée et la durée de son mandat n'ont pas été annoncées.
Ce remaniement stratégique met en évidence la difficulté de stabiliser les provinces orientales du Nord-Kivu et de l'Ituri, où le Congo a déclaré l'état de siège il y a deux ans pour faire face à l'aggravation de la violence des milices.
Les affrontements avec les rebelles du M23 se sont rapprochés de Goma ces dernières semaines, aggravant les craintes que l'insécurité ne fasse dérailler les élections présidentielles, législatives et régionales du 20 décembre.
Le conflit couve et éclate périodiquement depuis la fin de deux guerres régionales entre 1996 et 2003.
Les récentes escalades de violence ont porté le nombre de personnes déplacées au Congo à un nombre record de 6,9 millions de personnes, principalement dans l'est du pays, selon l'Organisation internationale pour les migrations.
(avec fils de presse)