Macron espère que son voyage dans les anciens États soviétiques permettra d’obtenir de l’uranium et de contrer la Russie


Le président français Emmanuel Macron se rendra la semaine prochaine au Kazakhstan et en Ouzbékistan, alors que la France cherche à contrer l’influence russe dans les anciennes républiques soviétiques et à renforcer les liens économiques avec les pays possédant de grandes quantités de matières premières, dont l’uranium.

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Annonçant la visite de Macron les 1er et 2 novembre, la présidence a déclaré que la France souhaitait aider les deux pays dans leurs « efforts de réforme et de modernisation » et soutenir leur volonté de « renforcer leurs liens avec l’Europe ».

Le président kazakh Kassym-Jomart Tokaïev a rencontré Macron à Paris en visite officielle en novembre 2022, et les deux dirigeants ont évoqué le développement de leur coopération dans le domaine des matières premières critiques.

Approvisionnements en uranium

Le Kazakhstan est le plus grand producteur mondial d’uranium, tandis que l’Ouzbékistan produit un cinquième de l’approvisionnement mondial.

La France, qui produit les deux tiers de son électricité à partir de ses 56 réacteurs nucléaires, s’approvisionne en majeure partie en uranium au Kazakhstan et cherche à sécuriser son approvisionnement après le coup d’État au Niger, son troisième fournisseur d’uranium.

La France s’est déclarée prête à participer à la construction de la première centrale nucléaire du Kazakhstan, dont le réseau énergétique datant de l’ère soviétique ne produit pas suffisamment d’énergie pour répondre à ses besoins croissants.

Contrer la Russie

Selon la présidence kazakhe, les dirigeants discuteront de la coopération économique et énergétique, ainsi que des questions « internationales et régionales ».

Le Kazakhstan, allié de la Russie, cherche à mettre en valeur sa position stratégique entre l’Europe et l’Asie en nouant des partenariats avec la France et l’Europe en général.

Cependant, malgré les réformes, le Kazakhstan reste sous le contrôle étroit de Tokaïev, qui a écrasé en janvier un soulèvement au cours duquel 238 personnes, pour la plupart des civils, ont été tuées.

Le président ouzbek Shavkat Mirziyoyev, qui a remporté un troisième mandat en juillet, a promis d’ouvrir le pays aux investissements étrangers et au tourisme.

Cependant, les ONG affirment qu’il y a encore beaucoup à améliorer en termes de démocratie et qu’il n’y a pas de réelle opposition dans le pays.

(avec fils de presse)

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