Les propriétaires britanniques ne devraient pas être pénalisés par le Brexit


Un sénateur de Normandie déclare qu’il soutient le projet d’un droit de visa automatique pour les propriétaires britanniques de résidences secondaires, car ils sont pénalisés par le Brexit car ils ne peuvent pas visiter comme avant.

Philippe Bas (Les Républicains, Manche), qui a présenté l’idée au Sénat au nom de la sénatrice Martine Berthet la semaine dernière, estime que les Britanniques aiment la région et sont « parfaitement intégrés ».

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Il a déclaré que l’idée du visa automatique, maintenant ajoutée par le Sénat (Chambre haute française) au projet de loi français sur l’immigration, bénéficierait également aux agents des visas et aux sous-traitants français, car elle les libérerait pour d’autres tâches.

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Le projet de loi devrait maintenant être débattu par les députés français à l’Assemblée nationale le mois prochain.

Les demandes de visa sont complexes

Depuis le Brexit, les Britanniques doivent entreprendre des demandes de visa complexes chaque fois qu’ils souhaitent passer plus de trois mois dans leur domicile français et les autorités ont du mal à fournir suffisamment de rendez-vous pour faire face à la demande.

Les dossiers sont les mêmes que ceux entrepris par les personnes s’installant en France, mais qui ne doivent les remplir qu’une seule fois.

L’amendement de Mme Berthet au projet de loi stipule que les personnes britanniques possédant un domicile français devraient pouvoir venir en France pour des séjours prolongés sans demander de visa.

M. Bas a déclaré : « Le texte que nous avons adopté est bien adapté pour résoudre les problèmes de ces procédures que les gens ont réussi à accomplir, mais qui sont plutôt décourageantes car longues.

“Ils sont aussi plutôt désagréables pour les responsables français car cela les oblige à répéter régulièrement le même travail.”

Il a ajouté : « Il y a beaucoup de Britanniques qui passent une partie de l’année en France, parfois des retraités qui aiment la France, et ce ne sont pas forcément des Brexiters.

Bonnes relations avec les voisins

« C’est quelque chose qui me tient particulièrement à cœur car j’ai de nombreux amis britanniques en Normandie. Ils aiment notre région pour ses beaux paysages qui rappellent l’Angleterre et la douceur du climat, ils entretiennent de bonnes relations avec leurs voisins français mais sont aussi suffisamment nombreux pour pouvoir se retrouver régulièrement. Ils sont très sociables.

«Je trouve donc injuste qu’ils soient pénalisés par le Brexit alors que la plupart d’entre eux ne le souhaitent pas, et nous devons leur faciliter la vie.

« Il y a aussi des arguments économiques (en faveur du visa automatique) mais ils ne sont pas pour moi décisifs ; mes raisons sont plus personnelles. Je souhaite que nos relations soient faciles avec ces citoyens britanniques qui ont l’habitude de passer du temps en France et qui sont heureux ici.

« C’est ce qui m’a motivé à contribuer à la rédaction de cet amendement et pourquoi je me suis personnellement prononcé en faveur devant le Sénat.

“Je me sens amical envers les Britanniques ici car en tant que Français, c’est très agréable de voir les sentiments chaleureux qu’ils éprouvent envers la France.”

Le Royaume-Uni a besoin de liens étroits avec la France

M. Bas a déclaré qu’il respectait la décision du Royaume-Uni sur le Brexit, mais que le Royaume-Uni « doit toujours entretenir des relations aussi intenses que possible avec ses voisins les plus proches », et c’est une autre raison pour laquelle il est logique d’aider les ressortissants britanniques.

M. Bas a déclaré que l’amendement avait été voté par une large majorité de ses collègues la semaine dernière, même si certains n’ont pas beaucoup de propriétaires britanniques de résidences secondaires dans leur région.

Même si l’amendement est important pour les Britanniques en France, ce n’est pas une question clé pour les députés de l’Assemblée nationale, a-t-il ajouté.

“Je pense que maintenant que le Sénat a voté en faveur, au moins certains députés penseront qu’il ne sert à rien de lutter contre le Sénat sur ce point, alors qu’il y a bien d’autres questions à traiter.”

Il a déclaré que les sénateurs votent plus librement qu’à l’Assemblée, où les députés majoritaires ont tendance à voter selon le point de vue du gouvernement – ​​et jusqu’à présent, un ministre du gouvernement avait exprimé une option négative aux sénateurs la semaine dernière au nom du gouvernement.

Elle a déclaré aux sénateurs que le processus existant, consistant à demander à chaque fois un visa temporaire de long séjour, était suffisant.

Toutefois, M. Bas a précisé que le ministre, pharmacien de profession dont les attributions concernent les professions de santé, n’est pas un spécialiste des visas.

“J’ai essayé de faire valoir ce point, le plus gentiment possible, au cours du débat, même si je ne suis pas sûr qu’elle l’ait bien pris”, a-t-il déclaré.

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