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Quatre marques d'eau françaises accusées de bactéries et de contaminants chimiques

by News Team
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Quatre marques d'eau en bouteille du groupe Nestlé Waters en France ne sont pas conformes aux réglementations en matière de qualité sanitaire, révèle un nouveau rapport de l'agence alimentaire et sanitaire Anses.

Une enquête de FranceInfo et journal Le Monde s'est penché sur un rapport confidentiel de l'Anses, parallèlement à un examen similaire du rapport par les agences régionales de santé (Agences Régionales de Santé, ARS) du Grand Est et de l'Occitanie (régions dans lesquelles Nestlé Waters possède des usines d'embouteillage).

Le groupe a constaté que la contamination de l'eau est répandue et comprend la présence de bactéries ainsi que de polluants « chimiques permanents » au-dessus des niveaux autorisés.

Marques concernées

Quatre marques sont concernées : Perrier, Vittel, Hépar et Contrex. Le site de production de Vittel, Hépar et Contrex est dans les Vosges ; tandis que le site Perrier est dans le Gard.

Nestlé produit également de l'eau sous les marques San Pellegrino et Nestlé Pure Life, mais l'Anses n'a pas répondu aux demandes de RMC Conso de BFMTV sur la question de savoir si ces marques étaient concernées.

« Contamination régulière » des forages

La dernière affaire remonte à juin 2023, lorsque le patron de l'ARS Occitanie, Didier Jaffre, avait fait appel à l'Anses pour enquêter sur l'eau produite par Nestlé dans la région, sous la marque Perrier.

M. Jaffre a écrit une lettre faisant état de la prétendue “présence de traitements interdits” à l'usine, de “la contamination régulière des eaux brutes d'au moins cinq des sept forages” et de “la présence de micropolluants”.

Le laboratoire d'hydrologie de Nancy a alors procédé à des contrôles pour le compte de l'Anses.

Mais l'ARS a ensuite affirmé que le rapport remis par l'Anses au ministère de la Santé en octobre était “incomplet et fragmentaire”, et qu'elle n'était pas en mesure de “garantir la qualité sanitaire des produits finis” (eaux en bouteille de Nestlé).

L'Anses a découvert “divers contaminants microbiologiques réguliers”, dont des traces de bactéries coliformes, d'Escherichia coli (E. coli) et d'entérocoques.

Le rapport a également trouvé des preuves de « produits chimiques éternels (per- et polyfluoroalkyles, PFAS) » et de traces de pesticides à des niveaux supérieurs aux seuils autorisés.

“Les quantités de pesticides varient, mais dépassent parfois 0,1 microgramme par litre pour certains forages”, souligne le journal Le Monde à partir du rapport.

Nestlé a désormais été invité à mettre en œuvre un plan de surveillance plus strict dans toutes ses usines et à changer de source d'eau en cas de forages contaminés.

Traitements illégaux à l’eau minérale

Cela survient un peu plus d'un mois après que l'ONG française de sécurité alimentaire Foodwatch a intenté une action en justice devant le tribunal judiciaire de Paris contre Nestlé après que le géant de l'alimentation a reconnu avoir traité illégalement de l'eau minérale vendue sous les quatre mêmes marques : Perrier, Vittel, Hépar et Contrex. .

Fin janvier, Nestlé Waters a reconnu avoir utilisé des méthodes de filtration de l'eau interdites, notamment le nettoyage aux ultraviolets et les traitements au charbon actif.

Foodwatch accuse l'entreprise de neuf infractions à la directive européenne sur l'eau minérale, ainsi que d'infractions aux codes de santé publique et de consommation français, le Code de la consommation et le Code de la santé publique.

Le groupe Sources Alma a également été accusé de ces pratiques.

Ces traitements ne présentent aucun risque pour la santé et sont souvent utilisés sur l'eau du robinet, mais l'Union européenne interdit leur utilisation sur l'eau vendue comme « eau minérale naturelle ».

Ces allégations ont commencé à émerger en 2020, lorsqu'un travailleur anonyme de l'usine d'Alma a dénoncé ces pratiques dans un rapport soumis à la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).

Règles de l'eau en France

Le Code de la santé publique mentionne trois types d'eau en bouteille :

  • Eaux minérales naturelles, se distinguant par leur « pureté originelle » (comme Perrier, Vittel, Evian)

  • Eau de source (comme la Cristaline)

  • Une eau « rendue potable grâce à un traitement »

Les eaux minérales naturelles et les eaux de source sont censées être protégées des risques de contamination et de pollution car elles sont puisées dans des nappes souterraines profondes.

Cela signifie que légalement, ils ne peuvent être purifiés que par un nombre limité de traitements, et l'utilisation de filtres à charbon ou de filtres UV est interdite. Le seuil de filtration ne doit pas être inférieur à 0,8 micron et la filtration ne doit être utilisée que de manière ponctuelle pour filtrer les minéraux comme le fer ou le manganèse.

L’eau minérale naturelle est déjà censée être pure et ne devrait donc pas nécessiter de purification.

Ces règles strictes sont l'une des raisons pour lesquelles les Français font souvent confiance à l'eau minérale naturelle, qui est 100 fois plus chère que l'eau du robinet, mais qui est censée être « plus pure », « plus saine » et « meilleure pour la santé ».

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