Des dizaines de milliers de manifestants ont défilé samedi en France et aux États-Unis, appelant à un cessez-le-feu alors que l’armée israélienne intensifiait son attaque sur la bande de Gaza.
Publié le:
2 minutes
Les manifestants ont participé à un rassemblement de masse à Paris, défiant une interdiction judiciaire émise pour des raisons d’ordre public. Un important contingent de policiers a bloqué les manifestants dans le centre de la capitale.
La manifestation a eu lieu en réaction au déclenchement par Israël d’une campagne de bombardements après que des hommes armés du Hamas ont pris d’assaut la frontière avec Gaza le 7 octobre, tuant 1 400 personnes, pour la plupart des civils, et prenant plus de 220 otages, selon les responsables israéliens.
Le ministère de la Santé à Gaza, contrôlé par le Hamas, a déclaré que les frappes israéliennes avaient depuis tué 7 703 personnes, principalement des civils, dont plus de 3 500 enfants.
Parmi les manifestants à Paris se trouvaient des élus, dont un député vert et un député d’extrême gauche.
“(La nécessité) d’un cessez-le-feu est urgente, pour arrêter de tuer des femmes, des enfants et des hommes”, a déclaré Elsa Touré, adjointe au maire de Corbeil-Essonnes, au sud de Paris.
La manifestante Samia Orosemane portait une pancarte avec les mots : “Où est passée notre humanité ?”
“Il n’est pas juste qu’un cessez-le-feu n’ait pas été demandé, que des milliers de civils meurent et que personne ne dise rien”, a-t-elle déclaré.
« Troubler l’ordre public »
“Dans le pays des droits de l’homme, on nous empêche de manifester”, a-t-elle déclaré à propos de l’interdiction de la marche.
Un tribunal administratif a confirmé samedi l’interdiction, invoquant “le risque sérieux de trouble à l’ordre public” dans un contexte de “tensions accrues liées aux événements dans la bande de Gaza avec une hausse des actes antisémites en France”.
La participation était passible d’une amende de 135 €. Dans la soirée, la police a déclaré avoir procédé à 21 arrestations et infligé plus de 1 350 amendes.
Des manifestants sont également descendus dans les rues d’autres villes françaises.
Les organisateurs ont indiqué que 4 000 personnes ont défilé à Marseille, dans le sud du pays, tandis que la police estime ce chiffre à 1 800.
Démonstrations à New York
Samedi également, des milliers de manifestants sont descendus dans les rues de Brooklyn, le plus grand quartier de New York, pour exprimer leur colère face au bombardement israélien de la bande de Gaza.
Abritant entre 1,6 et deux millions de Juifs et des centaines de milliers de musulmans, New York est secouée depuis trois semaines par des manifestations, des rassemblements et des veillées de soutien aux Palestiniens et à Israël.
Les militants juifs américains de gauche s’élèvent également contre la guerre menée par Israël contre le Hamas à Gaza.
Des centaines de personnes ont été arrêtées vendredi lorsque la police a dispersé une grande manifestation de New-Yorkais majoritairement juifs qui avaient investi le hall principal de la gare Grand Central de Manhattan pour protester contre le bombardement israélien de Gaza.
(Avec les fils de presse)
